“Ils étaient 11 000 selon les autorités et 25 000 selon les organisations syndicales. Cette différence de chiffres démontre une réalité : les autorités minimisent au maximum la mobilisation historique à Dijon, selon plusieurs responsables syndicaux.
Au constat fait sur place par nos équipes, nous ne pouvons que donner raison aux organisations syndicales. Franck Laureau, secrétaire général de Force Ouvrière en Côte-d’Or, ainsi que Frédéric Pissot, secrétaire général de la CGT 21, sont sur la même longueur d’onde : la mobilisation est à la hauteur des enjeux. Cette fois, le parcours a même été quelque peu rallongé pour l’occasion, avec un passage par la place Jean-Bouhey, signe que le mouvement social est peut-être en train de franchir un nouveau cap. « Nous savions qu’il y aurait beaucoup de monde, il fallait agrandir le parcours », nous précise un responsable syndical de l’Union Syndicale Solidaires 21.
Après la manifestation qui a eu lieu à Dijon, des troubles ont surgi en fin de parcours. Des individus ont mis le feu à des poubelles et ont attaqué les forces de l’ordre avec un cocktail Molotov et des tirs de mortiers. En réponse, la police a utilisé des lacrymogènes et a procédé à une interpellation.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, la 6ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement a attiré 1,28 million de manifestants en France le mardi 7 mars. Toutefois, la CGT affirme qu’il y avait 3,5 millions de manifestants dans tout le pays, un million de plus que lors de la précédente manifestation le 31 janvier. La préfecture de police de Paris a dénombré 81 000 manifestants, tandis que la CGT a compté 700 000 manifestants dans le cortège parisien.
L’intersyndicale a annoncé deux nouvelles journées de mobilisation, la première le samedi 11 mars, suivie d’une autre le 15 mars. Ils ont également demandé à être reçus “en urgence” par le président de la République. Les taux de grévistes étaient légèrement en deçà des records au moment où le Sénat a commencé à examiner l’article qui reporte l’âge de la retraite à 64 ans.