Le samedi 1er avril 2023, une manifestation a eu lieu place de la République comme nous l’avons relaté dans notre article (le 1er avril 2023). Les services de police ont immédiatement réagi en utilisant des gaz lacrymogènes boulevard de la Trémouille alors que la manifestation n’était pas interdite par le préfet Franck Robine.
En constatant une telle réaction des services de police, les représentants des syndicats Solidaires 21, CGT, FSU et FO ont pris l’initiative d’aller à la rencontre des policiers afin d’obtenir des explications. La scène a été filmée, et sur le moment, les services de police n’ont donné aucune explication. Les représentants syndicaux n’ont reçu aucune justification de la part des services de police, ni sur le fond ni sur la forme.
Les explications sont apparues bien plus tard dans la presse : selon la préfecture, bien que la manifestation n’ait pas été interdite, elle n’avait pas été déclarée en préfecture. Concernant l’usage des lacrymogènes par les services de police pour disperser les manifestants, la préfecture a expliqué : « Un rassemblement non déclaré en préfecture s’est formé à 15 heures place de la République. Des individus hostiles, masqués, se protégeant avec des parapluies, sont venus au contact des forces de l’ordre positionnées aux abords de la place République et ont lancé des projectiles. Après sommations, les forces de l’ordre ont fait usage de moyens lacrymogènes pour les repousser. »
Pour l’intersyndicale, les choses sont simples : « Nous dénonçons le mépris et l’ignorance à l’égard de la délégation syndicale dont a fait preuve la Police Nationale en n’apportant pour seule réponse, après 5 minutes de tentative d’échange à nos questions, qu’une sommation nous demandant de nous disperser séance tenante. Le dialogue est la base de la démocratie et de l’État de droit dans notre République. Par cet événement, une fois de plus, la démocratie sociale n’a pas été respectée ».