Le quartier République à Dijon fait face à une situation complexe depuis décembre dernier, avec la fermeture des bars à ambiance musicale dès 2h du matin. Cette décision a des répercussions financières graves sur les établissements concernés, qui ont dû licencier. De plus, cela prive les jeunes étudiants de la ville de sorties nocturnes, ce qui peut les inciter à faire la fête en dehors de la ville en voiture, potentiellement dangereux.
Cependant, est-ce que cette mesure permet de résoudre les problèmes d’insécurité à Dijon ? Selon le communiqué de presse de Dijon Autrement du 17 avril 2023, la réponse est non. Les restrictions actuelles dans le quartier République ne sont qu’un masque pour ne pas voir les vrais problèmes d’insécurité que rencontre la ville.
Communiqué de Dijon autrement du 17 avril 2023 :
Pour la levée des restrictions à l’encontre des bars à ambiance musicale du quartier République
Depuis décembre, les bars à ambiance musicale de la Place de la République doivent fermer dès 2h du matin. Cette décision entraine de sérieuses difficultés financières pour ces établissements, qui ont dû licencier. Elle prive les jeunes de possibilités de sortie, ce qui est frustrant dans une ville universitaire de 40.000 étudiants. Beaucoup vont d’ailleurs faire la fête en dehors de la ville en voiture, ce qui est potentiellement dangereux.
Est-ce en fermant les bars qu’on résout les problèmes d’insécurité à Dijon ? A l’évidence, non.
A nos yeux, les restrictions actuelles dans le quartier République sont un bandeau pour ne pas voir le mal dont souffre vraiment notre ville.
D’ailleurs, depuis que les bars ferment leurs portes à 2h, on assiste, mécaniquement, à une baisse de la délinquance en pleine nuit, mais pas le reste de la journée.
En vérité, Dijon, comme les autres métropoles de France, est confrontée à un phénomène important d’insécurité. Tout le monde a en tête la guérilla « tchétchène » du printemps 2020.
La présence d’anarchistes, avec la ZAD des Lentillères, participe au mauvais climat. Ces derniers jours, Dijon est mentionnée systématiquement par les médias nationaux pour les violences des casseurs à la fin des manifestations.
Aussi, plutôt que de s’en prendre aux étudiants qui veulent profiter des beaux jours qui arrivent, n’est-il pas temps de s’attaquer aux vrais coupables de l’insécurité ?
L’État a la charge de la sécurité publique, et les annonces de Gerald Darmanin vont dans le bon sens. Mais, à ses côtés, le Maire de Dijon devrait se sentir concerné. Sa 1ère adjointe, en charge justement de la tranquillité publique, au lieu de passer sa vie à « communiquer », devrait agir.
En effet, il est grand temps que la Ville consacre plus de moyens à la sécurité, en pensant global (l’urbanisme, l’organisation des transports participent à la sécurité) et surtout en renforçant sans pudeur sa police municipale et ses moyens (vidéoprotection, armement…).
Laurent BOURGUIGNAT (Président), Caroline JACQUEMARD, Céline RENAUD, Henri-Bénigne de VREGILLE (vice-Président)
Permanence municipale
43, rue Parmentier 21000 DIJON
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