Bien que cela n’ait pas été évoqué publiquement, Chenôve vient de recevoir un nouveau “label”, bien que peu flatteur. Ce que nous avons appelé “le label marseillais” est en fait un groupe d’individus originaires de Marseille qui ont pris le contrôle d’un des principaux points de vente de stupéfiants à Chenôve, situé au 14 et 12 rue Lamartine.
Le trafic de stupéfiants est depuis longtemps un gros problème à Chenôve, ainsi que dans d’autres communes de Dijon Métropole, car il représente une économie souterraine nuisible. Un important point de vente de drogue était autrefois contrôlé par une grande famille chenôvoise, mais celui-ci a été démantelé par la police. Depuis lors, la situation a évolué avec l’arrivée des Marseillais.
Dijon Actualités a essayé de rencontrer des locataires tôt le matin pour recueillir leur témoignage. Malheureusement, notre tentative a été accueillie avec une grande peur : “Je n’ai rien à dire. Vous êtes complètement fou de venir ici pour poser des questions sur leur trafic. Vous devriez partir rapidement avant qu’ils n’arrivent !” a déclaré une locataire qui a choisi de rester anonyme.
Dijon Actualité a pu se procurer une vidéo montrant l’atmosphère qui règne aux numéros 14 et 12 de la rue Lamartine.
Bien que les services de police, la préfecture de Côte-d’Or, ainsi que la mairie de Chenôve, par le biais de son maire Thierry Falconnet, soient au courant de la situation, rien ne semble bouger pour que les habitants du quartier et les locataires d’Orvitis retrouvent une vie paisible. Nous avons pris l’initiative de contacter la mairie de Chenôve ce mardi 2 mai 2023 afin qu’elle puisse nous donner son point de vue sur la situation. La mairie de Chenôve nous a fait savoir qu’elle prend la mesure de la situation, qu’elle est en contact et qu’elle soutient les habitants, les services de la ville et le bailleur Orvitis. Nous sommes également informés qu’elle travaille en concertation avec la préfecture, les services de police et le procureur de la République.
Il est vrai que la Ville de Chenôve se retrouve confrontée, comme beaucoup de municipalités dans cette situation, à un gros problème. En effet, il s’agit là d’une compétence de l’État ! La mairie de Chenôve ne peut se substituer à l’État, qui dans cette affaire qui dure depuis plusieurs mois, doit mettre les moyens pour que les choses cessent.
Il y a urgence à agir, car au 14 et 12 rue Lamartine, les guetteurs demandent une pièce d’identité aux personnes souhaitant entrer dans le bâtiment. Ils contrôlent l’identité des personnes et si leur nom n’apparaît pas sur les boîtes aux lettres dans les parties communes, ils refusent l’accès au bâtiment.
Bien que la situation sur place semble ubuesque, il s’agit hélas d’une bien triste réalité qui touche de nombreux habitants du quartier et les locataires sur place.