Le 2 mai 2023, Dijon Actualités révélait dans un article : “Chenôve : trafic de stupéfiants, le label marseillais tient la route !” le constat alarmant d’une économie souterraine liée au trafic de stupéfiants. Un phénomène qui gangrène depuis longtemps Chenôve, ainsi que d’autres communes de Dijon Métropole, et qui semble s’intensifier avec l’arrivée de trafiquants marseillais. En effet, la situation dans les immeubles du 12 et 14 rue Lamartine est désormais connue de tous.
Le 4 mai 2023, une importante opération de lutte contre les stupéfiants a été lancée aux numéros 12 et 14 de la rue Lamartine à Chenôve. Dix-neuf policiers de la Police Nationale, y compris un équipage cynophile, étaient mobilisés, sous l’œil attentif du préfet Franck Robine, venu constater la situation sur place. Pourtant, malgré cette intervention, rien n’a changé.
Selon nos informations, les trafiquants se sont installés aux 3ème et 4ème étages des immeubles, occupant des appartements laissés vacants. Entre les numéros 12 et 14 de la rue Lamartine (soit 18 logements en tout), 40% sont aujourd’hui inoccupés, une vacance largement attribuable à la situation tendue sur place. Pire encore, sur la commune de Chenôve, 495 demandes de logements sont en attente d’être satisfaites. Le nombre de demandes en cours par type de logement est le suivant :
- Chambre en colocation : 7 demandes
- Studio : 52 demandes
- 2 pièces : 143 demandes
- 3 pièces : 141 demandes
- 4 pièces : 111 demandes
- 5 pièces : 41 demandes
- 6 pièces et plus : 0 demandes
Face à cette situation, un habitant du quartier s’interroge : “Vous pensez que ces trafiquants ont fait une demande de logement ? Il y a là une injustice totale, c’est même un scandale !” Une colère et une frustration qui pourraient se faire largement ressentir chez ceux et celles qui, depuis maintenant plusieurs mois, voire plusieurs années, attendent un logement social.”
Le bailleur social Orvitis, tout comme la mairie de Chenôve, se trouvent pris au piège de cette situation, tout comme les locataires qui doivent vivre dans un environnement perturbé. Orvitis sera-t-il indemnisé par l’Etat pour compenser ce taux de vacance exceptionnel ? Les locataires pourront-ils obtenir une remise commerciale, ne pouvant plus jouir paisiblement des parties communes ?
La mairie de Chenôve et le bailleur Orvitis ne disposent pas des compétences pour mettre fin à cette situation. Il incombe donc à l’Etat, qui a les compétences et le devoir, de prendre toutes les mesures nécessaires pour que cette situation ubuesque cesse le plus rapidement possible. Il reste cependant à déterminer si et comment cela pourrait se produire… Une autre histoire à suivre.