L’Union Départementale CGT de Côte d’Or a publié un communiqué de presse en date du 23 mai 2023, dans lequel elle dénonce les méthodes de répression patronales et policières à l’encontre des salariés en grève chez Vertbaudet, à Marquette-lez-Lille, dans le Nord. L’Union souligne une ressemblance inquiétante avec une époque sinistre de l’Histoire où la milice était utilisée pour briser les mouvements de grève.
Depuis plusieurs mois, les travailleurs de Vertbaudet, dont les salaires n’excèdent pas le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), luttent aux côtés de la CGT pour une augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail. Ces derniers jours, cependant, leur mouvement a été marqué par des incidents troublants.
Lundi 15 mai, deux militants de la cause ont été mis en garde à vue. Le lendemain matin, les forces de l’ordre, selon l’Union, agissant dans l’intérêt des entités privées, ont violemment démantelé le piquet de grève. Une militante CGT a subi un traitement particulièrement brutal, souffrant d’une clé d’étranglement et d’une luxation de l’épaule, nécessitant son hospitalisation.
Le soir du mardi 16 mai, un délégué syndical CGT du groupe a été enlevé devant chez lui. Selon le communiqué, l’homme a été frappé, gazé, volé puis abandonné à plusieurs kilomètres de son domicile.
Face à ces événements, l’Union Départementale CGT de Côte d’Or apporte son plein soutien aux travailleurs de Vertbaudet dans leur lutte. Le communiqué conclut en insistant sur le fait que l’agression contre un membre de la CGT est une attaque contre toute l’organisation.
La situation chez Vertbaudet met en lumière la tension croissante entre les travailleurs et les employeurs à travers la France, et souligne l’importance du respect des droits syndicaux et du droit de grève comme un moyen de revendication légitime pour des conditions de travail plus justes.