Depuis la manifestation du 6 mai dernier devant la cité de la Gastronomie à Dijon, le syndicat Solidaires 21 signale que la stratégie répressive locale a pris un virage plus sévère et politique. Il semblerait que le kir, traditionnellement dégusté dans la cité des Ducs, soit désormais amer, et qu’il ne soit partagé qu’entre ceux qui ne montrent ni trop de mécontentement, ni trop de bruit. Cette pacification, qui favorise l’entre-soi, semble nuire à la diversité des opinions.
Selon Solidaires 21, une nouvelle tactique semble faire son apparition : la verbalisation arbitraire. Trente-huit citoyens ont reçu une ou plusieurs convocations du tribunal de police de Dijon, leur demandant de confirmer leur participation à une manifestation généralement interdite moins de 24 heures à l’avance et au cours de laquelle ils auraient été jugés trop bruyants. Cette démarche kafkaïenne, fondée sur des bases juridiques discutables, suscite des interrogations sur la notion d’État de droit. La menace sous-jacente semble être une amende forfaitaire pour “délit d’expression d’opinion”. Certains ont même déjà reçu cette amende. Comment ces individus ont-ils été identifiés ? Comment expliquer cette différence de traitement ? Ces interrogations mettent en lumière les aberrations de ce processus procédural.
Le syndicat Solidaires 21 se dit préoccupé par ces dérives politiques et judiciaires, particulièrement observées lors des récents conflits sociaux en Côte-d’Or. Il appelle toutes les organisations et citoyens attachés aux libertés fondamentales d’expression et de manifestation à se mobiliser en se réunissant le jeudi 8 mai prochain à 18h30 devant la Préfecture.
Selon le syndicat, l’objectif de cette mobilisation est double. Il s’agit d’abord de soutenir les citoyens qui sont victimes de cette répression jugée injuste. De façon plus large, il est question de condamner les atteintes à l’État de droit, depuis nos rues jusqu’au Parlement.
“Ne baissons pas les yeux !” Tel est le cri de ralliement de Solidaires 21. Le syndicat affirme qu’unis, ils parviendront à faire ressentir le poids de la honte dans le regard de ceux qui cherchent à réprimer l’expression des opinions. En cette période de tensions sociales et politiques, l’importance d’une telle action ne saurait être sous-estimée. Le syndicat demeure déterminé à défendre les libertés fondamentales et à lutter contre toute forme de répression injustifiée.