Suite à l’annonce du maire de Dijon, François Rebsamen, de son intention de ne pas briguer un cinquième mandat en 2026, des réactions n’ont pas tardé à émerger dans la scène politique locale. Emmanuel Bichot, conseiller municipal d’opposition et membre des Républicains, a déclaré son intention de se présenter à nouveau à la mairie, réitérant ainsi sa candidature de 2020 où il avait obtenu 34,8 % des voix pour sa liste “Agir pour Dijon”, contre 43,5 % pour la liste gagnante et 21,6 % pour la liste des écologistes.
Cependant, cette annonce prématurée n’a pas été sans susciter des remous au sein de son propre parti. Guillaume Ruet, secrétaire départemental des Républicains, a exprimé son désaccord dans les colonnes du Bien Public, mettant ainsi en doute la candidature d’Emmanuel Bichot.
“Je pense qu’il y aura des désignations en 2025, mais aujourd’hui il faut que les personnes intéressées travaillent. On ne se déclare pas candidat tout seul dans son coin. Il faut une équipe, un projet, il faut rassembler. Dijon est une ville stratégique, il faut présenter les meilleurs candidats“, a déclaré Guillaume Ruet.
Cette déclaration publique, au ton significativement réprobatif, met en évidence des frictions internes au sein du parti Républicain. Elle porte un coup au projet de candidature de Bichot, qui semble avoir agi sans concertation préalable avec ses confrères. Ce coup vient de son propre camp, ce qui pourrait éventuellement fragiliser sa position avant même le début de la véritable campagne.
Pour Nathalie Koenders, grande favorite pour succéder à François Rebsamen, cette querelle interne au sein de l’opposition pourrait s’avérer être une aubaine. À voir les Républicains étaler leurs divergences en public, elle doit probablement se réjouir en interne de ce bon début de campagne.
La suite des événements dans cette saga politique dijonnaise reste à suivre. Entre la nécessité de rassembler autour d’un candidat et de présenter un projet solide, le parti Républicain doit encore clarifier sa position. Dans cette affaire, une chose est certaine : le futur de la mairie de Dijon fait déjà l’objet de vives discussions, bien avant l’échéance électorale de 2026.