Le squat de la rue des Marmuzots est sous la menace imminente d’une expulsion, selon le Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux migrants. Il y a quelques jours, les habitants du squat ont reçu un commandement de quitter les lieux de la part de la police, ce qui a accru les craintes d’une expulsion imminente. Depuis mars, la police exerce une pression croissante sur les occupants du bâtiment, en effectuant des visites fréquentes pour s’informer de la situation du squat. Actuellement, ce lieu sert de refuge à de nombreuses personnes demandant l’asile et à des réfugiés politiques.
Selon la loi, ces individus devraient avoir droit à un hébergement dans un centre d’accueil proposé par l’État pendant le traitement de leur dossier, ou à défaut, à un accueil inconditionnel dans les structures d’hébergement d’urgence existantes. Cependant, l’accès à ces structures est devenu presque impossible en raison des politiques de l’État qui réduisent leurs capacités d’accueil et exigent une hiérarchisation des personnes en fonction de leur situation.
Le bâtiment des Marmuzots avait été réquisitionné pour fournir aux demandeurs d’asile un lieu de vie temporaire, selon le Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux migrants. Cependant, d’après le même collectif, cette solution ne fait que perpétuer la logique xénophobe des politiques de l’État français, qui préfère tolérer l’occupation précaire de quelques bâtiments plutôt que de remplir ses obligations.
Aujourd’hui, les 40 personnes hébergées au squat des Marmuzots sont menacées d’expulsion et n’ont pas d’autre alternative que de se retrouver à la rue. Face à cette situation, le Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux migrants – qui comprend des organisations telles que l’ACAT Dijon, Action Catholique Ouvrière, AFRANE Bourgogne, AGIRabcd 21, et bien d’autres – dénonce fermement la politique de plus en plus oppressive du gouvernement à l’égard des personnes exilées.
Le Collectif demande le relogement immédiat et digne de ces personnes, soulignant que les politiques actuelles marginalisent encore davantage ces individus déjà vulnérables. Leur appel met en évidence la nécessité d’une solution immédiate afin d’éviter que ces personnes se retrouvent sans abri.
Cet appel urgent au relogement met en lumière l’importance d’une approche plus humaine et inclusive dans le traitement des demandeurs d’asile et des réfugiés. Le gouvernement doit assumer pleinement ses responsabilités en matière d’hébergement afin d’éviter que les personnes les plus vulnérables ne soient contraintes de vivre dans des conditions précaires ou à la rue.
Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et migrants ( ACAT Dijon / Action Catholique Ouvrière / AFRANE Bourgogne/ AGIRabcd 21/ AIDES Bourgogne Franche Comté/Amis de la Confédération Paysanne/ Amnesty International Dijon / APF France Handicap/ ATTAC21 / ATMF Dijon / CFDT 21 / CGT 21 / Club Unesco Dijon / CCFD-Terre Solidaire / CNT 21 / Collectif du lycée d’accueil international Le Castel/ Confédération Paysanne/ Confédération Syndicale des Familles / Espace Autogéré des Tanneries / Euphorbe en Illabakan / FCPE / FSU 21 / LVN personnalistes et citoyens / Ligue des Droits de l’Homme / Maison Phare/ MAN / Mouvement de la Paix/ MRAP / Pastorale des Migrants / RESF 21 / SAF / SNES FSU / SOS Refoulement / SOS Racisme / Solidaires / Solidarité afghane / Sud santé sociaux / Union Juive Française pour la Paix / UNEF/Tends la Main) & DAL DijonBanlieue