Le squat de la rue des Marmuzots (21A) était sous la menace imminente d’expulsion, selon le Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux migrants. Cette expulsion a eu lieu ce matin même. Il y a quelques jours, les habitants du squat avaient déjà reçu un commandement de quitter les lieux de la part de la police, ce qui a accru les craintes d’une expulsion imminente. Depuis mars, le collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux migrants affirme que les services de police exercent une pression croissante sur les occupants du bâtiment en effectuant des visites fréquentes pour s’informer de la situation du squat. Ce lieu servait de refuge à de nombreuses personnes demandant l’asile et à des réfugiés politiques.
Vers 10h15, les services de police sont arrivés avec un déploiement relativement impressionnant. Un périmètre de sécurité a été mis en place, et les personnes se trouvant à l’intérieur ont été évacuées manu militari. Un correspondant de Dijon Actualités a d’ailleurs été évacué sans aucune retenue.
Selon la préfecture de Côte-d’Or, les personnes vulnérables ont été prises en charge et se sont vues proposer un hébergement. Seize personnes occupant ce bâtiment ont été évacuées, conformément aux décisions de justice.
L’analyse de la situation des personnes évacuées au regard du droit au séjour est la suivante :
- 1 Français
- 8 étrangers en situation régulière pris en charge par la Direction départementale déléguée de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS)
- 7 étrangers en situation irrégulière pour lesquels un examen plus approfondi est en cours.
Le collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux migrants, qui était également présent, affirme que les moyens utilisés sont disproportionnés : les forces de l’ordre ont enfoncé les portes, alors que la police est passée régulièrement ces derniers mois sans aucun problème. Des réfugiés politiques traumatisés par des contextes de guerre se trouvent également dans le squat. Selon le collectif, une intervention de cette nature n’était pas nécessaire.






