La nuit du vendredi à samedi a été marquée par une importante mobilisation policière dans plusieurs quartiers de Dijon, comme en atteste le reportage de notre équipe de Dijon Actualités, qui a sillonné la métropole jusqu’à 2 heures du matin. Ce déploiement de force a été une réponse à l’annonce d’un point de rendez-vous donné par des émeutiers sur la place Darcy, en plein centre-ville de Dijon.
Fortes de cette information, les autorités ont pu se préparer en conséquence, d’où l’impressionnant déploiement de forces de l’ordre dans le centre-ville hier soir. Cela n’a pas manqué de surprendre les Dijonnais et Dijonnaises, comme Céline, qui se promenait avec son ami sur la place Darcy : “Il y a vraiment beaucoup de policiers ce soir, c’est à la fois rassurant mais aussi très inquiétant,” nous a-t-elle confié.
“Nous nous étions donné rendez-vous place Darcy à 23h30, mais face à la présence des flics, tout est tombé à l’eau,” nous a confié un jeune sur l’avenue du Drapeau. Grâce à une présence policière soutenue et à une multiplication des contrôles d’identité, le centre-ville de Dijon a réussi à maintenir une certaine tranquillité.
Une chose est certaine : il y a eu du grabuge sur l’avenue du Drapeau. À notre arrivée sur place, nous avons constaté qu’un véhicule était en feu et que les policiers étaient déployés en grand nombre. Plusieurs interpellations ont été observées.

La nuit fut relativement calme dans plusieurs quartiers de Dijon, y compris à Fontaine d’Ouche, malgré quelques tirs de mortiers entendus au cours de la nuit. Il faut le dire, l’importante mobilisation des forces de l’ordre semble avoir joué un rôle clé dans le maintien de l’ordre et la gestion de la situation à Dijon.
À Quétigny, plusieurs affrontements ont eu lieu entre les gendarmes mobiles et les émeutiers, comme le démontre ce tweet de ZIGZAG :
Sur le plan national, de nouvelles scènes de pillages et de violences sporadiques ont été observées dans plusieurs villes françaises. La nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet a été tendue, bien que légèrement moins que les précédentes. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines), a annoncé vers 2h30 du matin que l’intensité des violences était moindre. Selon un bilan provisoire, 994 personnes ont été interpellées à l’échelle nationale, et des tensions persistaient notamment à Marseille et Lyon.
