Hier en début de soirée, c’est environ 200 personnes qui se sont retrouvées place de la République pour répondre à un appel lancé quelques jours plus tôt pour protester contre le racisme et les violences policières.
Rendez-vous était donné à 20h place Darcy. Cependant, au vu des événements des nuits précédentes, la préfecture avait fait le choix d’interdire toute manifestation à Dijon, à l’exception de la place de la République. Face à l’important dispositif policier déployé aux abords de la porte Guillaume, certains manifestants se sont directement dirigés place de la République. D’autres sont restés sur les lieux, jusqu’aux sommations d’usage, après lesquelles l’ensemble du groupe a rejoint le périmètre autorisé.
Jeunes et moins jeunes, issus du milieu associatif, politique ou syndical, ou simplement parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants, le public présent était assez diversifié.
Après un moment de flottement, les personnes présentes ont décidé de se rendre en cortège au quartier des Grésilles, pour une convergence des luttes. Suivi de près par les services de police, ils ont d’abord emprunté le boulevard Clémenceau, pour s’engager ensuite avenue Raymond Poincaré. Arrivés à l’angle du boulevard des martyrs de la Résistance et du boulevard des Grésilles, le cortège s’est arrêté, une discussion s’est engagée avec plusieurs jeunes du quartier, sous l’œil attentif des fonctionnaires de police.
L’accueil étant partagé – entre méfiance et conscience des enjeux d’une convergence – la décision a finalement été prise de rebrousser chemin. De retour place de la République, les manifestants ont tenté de rejoindre le centre-ville pour y faire entendre leurs revendications. Les services de police, sous tension, ont alors procédé à des sommations, avant de faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser le cortège. Ils ont ensuite pris position place de la République pour renvoyer les dernières personnes présentes dans les boulevards adjacents. Selon nos informations, aucune interpellation n’est à déplorer.







