Ce samedi 1er juillet marque un tournant. Pour la première fois, des individus se sont pris à une école. Les images sont insupportables : l’école élémentaire Champollion, située rue de Dixmude à Dijon, a été touchée par un incendie volontaire selon toute vraisemblance. Une enquête est en cours, mais tout porte à croire que cet incendie serait lié au décès de Nahel, le jeune homme tué par un policier à Nanterre.
C’est l’incompréhension totale : pourquoi cette école, pourquoi un tel acte et surtout, quand tout cela prendra-t-il fin ? « Je suis perplexe quant à leurs motivations. Mon fils fréquente cette école, je vis dans ce quartier depuis plusieurs années et je l’apprécie beaucoup. Je ne saisis vraiment pas la raison de leur geste. Heureusement, nous sommes à une semaine des grandes vacances », nous confie un habitant qui préfère garder son anonymat.
Le quartier des Grésilles a été le premier à Dijon à exprimer sa colère suite à la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué par un policier. Depuis, la situation dans le quartier est extrêmement tendue. « Tous les soirs, depuis ce drame, c’est compliqué. La colère est légitime, Nahel a été tué, qui sera le prochain ? Ce n’est pas fini, croyez-moi », nous confie un jeune avec qui nous avons pu discuter.
La situation avait déjà donné des signes d’escalade la veille, lorsque l’école Champollion avait annulé sa kermesse de fin d’année une demi-heure avant le début des festivités, en raison d’un “risque d’insécurité”.
Rappelons que la ville de Dijon a lancé le plan “Ambition éducative 2030”, avec un investissement prévu de 75 millions d’euros sur dix ans dans les écoles. L’objectif est la rénovation et la modernisation des établissements, la végétalisation des cours de récréation et la mise en place d’un fonds d’innovation et de transition numérique.
Pendant que la municipalité déploie tous les efforts nécessaires pour offrir le meilleur aux enfants dans le cadre de leur parcours scolaire, certains individus, dans une totale inconscience, mettent à mal ce bien commun en le détruisant par le feu.
Alors que la nuit a été marquée par une baisse du nombre des violences au niveau national, 719 personnes ont été interpellées tout même. Des moyens supplémentaires avaient été déployés samedi soir à Marseille et Lyon. Les obsèques de Nahel, tué par le tir d’un policier mardi, ont eu lieu samedi dans le calme et l’intimité.
Que se passera-t-il ce soir ? Toute la question reste posée.






