Fadila Khattabi, députée de la 3ème circonscription de Côte-d’Or et Présidente de la Commission des affaires sociales, vient d’être condamnée par le Conseil des prud’hommes de Dijon. Cette condamnation tombe à un moment particulièrement inopportun pour elle, dont l’image avait déjà été mise à mal suite à la réforme des retraites.
Rappelons que selon l’article 36, alinéa 9, du Règlement de l’Assemblée nationale, les domaines de compétence de la commission des affaires sociales incluent l’emploi et les relations du travail, la formation professionnelle, la santé et la solidarité, les personnes âgées, les personnes handicapées, la famille, la protection sociale, les lois de financement de la sécurité sociale et le contrôle de leur application, l’insertion et l’égalité des chances.
Or, il semblerait que Fadila Khattabi ait eu des difficultés à gérer ses relations de travail.. Le Conseil des prud’hommes de Dijon vient de condamner, dans un jugement du 23 juin 2023, la députée de la 3ème circonscription de Côte-d’Or à verser une somme de 6 522.27 € à l’une de ses anciennes salariées au titre de rappel de salaire pour des heures supplémentaires, ainsi qu’une somme de 300 euros à titre de dommages et intérêts pour non-respect des durées maximales de travail et des temps de repos.
Et dire que Fadila Khattabi avait déclaré, en janvier 2023 : “Je ne suis pas du tout favorable au rallongement hebdomadaire du travail”. C’est une victoire notable pour Maître Jean-Baptiste Gavignet de la SCP Gavignet, même si cette condamnation est avant tout symbolique.
En sa qualité de présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, Fadila Khattabi a dirigé les premiers débats sur la réforme des retraites. En tant que garante du bon déroulement des échanges en commission, elle avait conseillé aux députés « d’ouvrir leurs chakras », tout en étant contrainte de rappeler à l’ordre et de recadrer les débats lorsqu’ils devenaient tumultueux. Cette fois-ci, c’est elle qui a été recadrée, non pas par l’opposition, mais par un tribunal. . Comme quoi, tout le monde peut se faire taper sur les doigts !