Le concert de rentrée, Lalalib, marque cette année sa 19e édition. Cela témoigne de l’importance de cet événement, à la fois populaire et gratuit, dans le paysage culturel des Dijonnais et Dijonnaises. Chaque année, ils se retrouvent pour célébrer ensemble avant la rentrée.
Découvrez ci-dessous le programme détaillé, heure par heure, pour les deux scènes :
Scène Place de la Libération
18h25 à 19h05 : DIAMOND DOG
Une référence évidente à Bowie comme le point de départ d’une réflexion artistique, sensible, tourmentée et foisonnante de références à la culture pop. La vision dystopique punk et poétique de Diamond Dog commence à prendre forme en 2020 et se concrétise avec le groupe au complet en 2021. L’écriture et l’interprétation des morceaux puisent leur identité dans les origines de la new wave de la toute fin des 70’s. De ce fait, le groupe résonne sur des titres rythmés, dansants, propulsés dans un écrin vaporeux aux sonorités synthétiques où le chorus règne en maître. Le quatuor originaire de Dijon, emmené par un chant lead incarné et viscéral, s’exprime ainsi sur scène à travers une atmosphère incandescente empreinte de la fureur des Cramps, des mélodies romantiques de Liszt, de la poésie de Kipling ou du cinéma de Lynch. Le premier album Usual Chronicles est sorti en mars 2023 sur les labels EMB Blanc Records (Allemagne) et Wave Records (Brésil).
19h20 à 20h20 : ALTIN GÜN
Venant d’Amsterdam et de Turquie, Altin Gün a attiré l’attention du monde entier par sa fusion indélébile, depuis 6 ans maintenant. Le groupe combine rock psychédélique, deep funk, synthpop et reggae cosmique et plus encore avec la riche et incroyable diversité des traditions de la musique folk anatolienne et turque. Leur premier album On (2018) a rapidement attiré l’attention du public et un an plus tard, le groupe a gagné un prestigieux Grammy Award, pour le meilleur album mondial grâce à leur opus Gece (2019). Les membres d’Altin Gün sont de retour avec Aşk, livré au public le 31 mars 2023. Cet album toujours teinté de groove pop psychédélique turc tendant parfois vers le disco permet à Altin Gün de capturer le pouvoir contagieux des fameuses performances live du groupe comme lors de leur passage mémorable au festival Coachella en 2022. Aşk marque le début d’une nouvelle tournée mondiale qui passera par les États-Unis en juillet puis à l’automne en Europe, notamment en France, le 25 août à Dijon et le lendemain à Rock en Seine.
20h45 à 21h45 : JEANNE ADDED
Jeanne Added n’a pas besoin de trop en dire pour offrir beaucoup. Il en a toujours été ainsi, depuis ses premiers albums Be Sensational (2015) et Radiate (2018) qui l’ont imposée avec autant de délicatesse que de détermination dans le paysage musical français. L’EP Air paru en 2020 s’est glissé comme un instant suspendu annonciateur de nouveaux horizons où elle chantait en français pour la première fois. C’est donc naturellement que l’on entend à nouveau en français dans son nouvel album, sa poésie à la fois intime et politique se distiller dans les sillons de By Your Side. Parce que Jeanne goûte volontiers aux contrastes, la légendaire boîte à rythmes Linn LM-1 utilisée par Prince est convoquée sur l’album, également mué par l’admiration portée au songwriting de Joni Mitchell et au jazz de Keith Jarrett. Et sa voix, magistrale, de plus en plus intense, medium d’émotions, épouse une écriture d’une sincérité immédiate. Entre terre nourricière et ciel poétique, Jeanne Added intègre le cœur de notre monde, l’habitant avec une musique aussi généreuse que pudique. Précieuse, tel un diamant brut.
22h20 à 23h20 : IZÏA
On pensait la connaître par cœur, et voilà qu’elle arrive à nous surprendre. Izïa a signé son grand retour en 2022 avec La Vitesse, son cinquième album. À son écoute, on comprend que les doutes et les limites n’ont pas leur place dans ce nouveau chapitre de sa carrière. L’artiste y assume avec talent son goût pour la pop, pas incompatible avec les guitares et les beats nerveux, ni avec la célébration de sa force et l’envie de se battre.
23h55 à 00h55 : ACID ARAB
Issu du chaudron transculturel nommé Paris, le formidable collectif Acid Arab Live résulte de la rencontre entre musiciens français et algériens. LIVE Grâce à son irrésistible mélange de musique électronique puissante et de sonorités arabes et moyen-orientales, le groupe a enflammé les scènes et conquis les publics français et internationaux. Leur très attendu troisième album vient de sortir, et se compose de dix tubes taillés pour le dancefloor, et sur lequel on retrouve plusieurs chanteurs invités, originaires d’Afrique du Nord, de Syrie et de Turquie…
Scène Place du Théâtre
18h00 à 18h40 : YOA
Yoa est l’un des nouveaux visages de la pop, une voix à la fois puissante et fragile sur fond d’électro, à l’image d’une Billie Eilish ou d’une Rosalía. Ce sont des textes crus, poétiques qui explorent les maux de sa génération et parlent sans honte de maladie mentale, de sexe ou d’inégalités sociales. Seule sur scène, la jeune artiste est renversante, hypnotique, et propose un live bouleversant dont vous ne ressortirez pas indemne.
19h00 à 19h50 : WINNTERZUKO
Dans cette galaxie en expansion permanente qu’est le rap français brillent des OVNI échappant à toute force d’attraction : bienvenue sur la jeune planète Winnterzuko (22 ans), sa grosse poignée d’EP pour satellites et son atmosphère unique, brassant rugosité rap et sonorités eurodance. Co m m e c h ez L ay l ow, u n a i r d e rétrofuturisme souffle sur ces prods hyperpop et ultra remuantes, lorgnant vers le clubbing des années 90/2000. Ses textes, sont aussi noirs et emprunts de références pop culture, de jeux vidéos aux animés japonais, comme un refuge à ses tourments et une enfance difficile qu’il ne cache pas.
20h20 à 21h20 : KIKESA
L’histoire de Kikesa a démarré sur Youtube avec ses Dimanches de Hippie (un titre dévoilé chaque semaine pendant plus d’un an). Un premier album Puzzle voit le jour et avec lui un premier Olympia déjà complet. En 2022, un second album étonnant qui met en avant RUBI, une artiste 100% virtuelle, matérialisée par un personnage en 3D. Après une année de binôme avec Rubi, Kikesa est prêt à s’émanciper et désormais, plus de compromis, il fera ce qu’il veut, c’est à dire du rap. C’est le titre Feat qui marque cette évolution de la pop urbaine au rap, particulièrement remarquée par les médias. Fort de cette première pierre, il dévoile ensuite le titre Chaud dans lequel le nancéen dévoile sa plume avec une figure de style encore jamais vue et enfonce un peu plus le clou. Son nouvel album ADIEU, annoncé pour le 8 septembre 2023, promet donc un nouveau Kikesa. Une sorte de renaissance. Plus mature, plus incisif
21h40 à 22h40 : POLTERGEIST
Poltergeist possède cet étrange pouvoir d’attraction. Dès qu’Ari Girard paraît, il se passe quelque chose. Pas que ce môme de tout juste vingt ans en impose physiquement avec sa coupe de Peaky Blinders et son allure d’enfant sage, mais il capte la lumière et frappe les esprits. Ari semble avoir creusé des millions de microsillons pour les remixer à sa sauce électro. Dans son histoire de fantômes, il convie Joy Division, New Order, Talking Heads, The Cure, Can, Kraftwerk, Nine Inch Nails ou Jeff Mills. Au banquet des Poltergeist se croisent les corbeaux de la cold wave et les barbares du krautrock, les métallos du rock indus et les freaks de la techno. L’épicentre, c’est Berlin. Le mur, le Gotham interlope de Lou Reed, la trilogie de Bowie/Eno, les nuits toxiques des clubs underground… Seul avec sa guitare et ses claviers/ m a c h i n e s , P o l t e rg e i s t s u g g è re tout cela par la puissance d’un set d’une heure tiré à quatre épingles. Ambiance lourde et dark, ample.
23h30 à 00h30 : DEATH VALLEY GIRLS
Fondé en 2014 par la chanteuse multi-instrumentiste Bonnie Bloomgarden et le guitariste Larry Schemel, Death Valley Girls s’illustre depuis avec sa musique proto-punk qu’elle nomme California Doom Boogie. Deux ans après Darkness Rains, on retrouve la chanteuse et ses complices pour un nouveau voyage garage rock aux airs de space gospel sur l’album Under the Spell of Joy. Ce dernier est un virage significatif pour les Death Valley Girls : en privilégiant les mélodies, les vocaux et des ambiances velvetiennes et parfois même planantes, les californiennes confirment ici tout le bien qu’on pense d’elles (y compris leur grand fan, Iggy Pop), et complexifient leur rock garage sans rien trahir de leurs principes. Sur le nouvel opus du groupe sorti le 24 février dernier, Islands in the Sky, Bonnie Bloomgarden utilise les hymnes de la formation comme un guide de guérison spirituelle et une feuille de route pour les futures incarnations du moi. La musique qui en résulte est de loin la plus contagieuse et la plus festive de Death Valley Girls à ce jour. 3 femmes et un homme qui sur scène font résonner haut les couleurs du rock made in Californie, du garage et du stoner mâtiné de gospel, toutes guitares dehors !
Attention, les horaires de passage des artistes sont susceptibles de varier légèrement.