La précarité étudiante est un fléau qui touche de nombreuses villes françaises. À Dijon, le syndicat étudiant “l’Aube” a récemment mis en lumière l’impact croissant de l’inflation sur les conditions de vie des étudiants.
Inflation galopante : Les étudiants paient le prix fort
La rentrée universitaire 2023 se fait dans un contexte économique inédit. Le coût des études subit une inflation sans précédent depuis près de deux décennies. Avec une hausse entre 6,47% et 8,8%, cela représente une augmentation de 600€ sur les frais de vie courante en une seule année. Depuis 2022, les étudiants ont également été confrontés à une envolée des prix des produits alimentaires et des factures d’électricité, avec une hausse vertigineuse de 14%. Et le pire est peut-être encore à venir. Les coûts d’électricité devraient augmenter de 10% ce mois-ci et une éventuelle suppression du bouclier tarifaire pourrait entraîner une augmentation des prix de 74% !
L’Union Étudiante a révélé une explosion des loyers et charges, variant entre 5 et 170 € selon les villes universitaires. À Dijon, les chiffres sont tout aussi alarmants. Les loyers du secteur privé ont grimpé de 1,92% en un an, atteignant désormais un loyer mensuel moyen de 425€. En ce qui concerne les logements CROUS, le manque criant de places est un autre problème majeur. Seuls 8,3% des 40 000 étudiants dijonnais peuvent bénéficier d’un logement dans ces résidences.
L’inaction gouvernementale en question
Bien que les étudiants soient parmi les populations les plus précarisées, les mesures prises par le gouvernement semblent insuffisantes. Une revalorisation des bourses de 37 € par mois a été annoncée en avril, un montant qui reste bien en deçà de l’inflation. De plus, malgré l’annonce de l’ouverture des bourses à 35 000 étudiants supplémentaires, 73 000 étudiants en ont été exclus au cours des deux dernières années. Pour ajouter à la pression financière, la taxe CVEC a été revue à la hausse, s’établissant maintenant à 100€.
L’Aube propose des solutions concrètes
Face à cette précarisation croissante, le syndicat “l’Aube” a formulé plusieurs revendications pour améliorer les conditions de vie des étudiants. Parmi ces revendications figurent l’instauration d’une allocation d’autonomie pour tous les étudiants, fixée à 1 128 €/mois, la rénovation urgente des passoires énergétiques, la restauration du repas universitaire à 1€ et une augmentation des APL.
Localement, le syndicat appelle également à des mesures concrètes telles que la gratuité des transports publics pour les jeunes, la gratuité des ouvertures de contrats d’énergie et des trois prochaines factures, ainsi qu’une aide au déménagement-installation de 100€.
En cette période de rentrée universitaire, le message est clair : il est temps d’agir pour le bien-être et l’avenir de la jeunesse.