Pour l’un de ses premiers déplacements en tant que nouveau ministre de l’Education Nationale, Gabriel Attal s’est rendu aujourd’hui à Dijon. Accompagné de François Rebsamen, maire de Dijon, de Philippe Frei, député de la troisième circonscription de Côte-d’Or, mais aussi de Benoît Bordat, député de la deuxième circonscription, du recteur d’Académie Pierre N’Gahane, du secrétaire général de la Préfecture Frédéric Carre, le ministre s’est rendu à l’école Champollion dans le quartier des Grésilles, incendiée le 1er juillet, en pleine période d’émeute après le tir mortel d’un agent de police sur le jeune Nahel.
Guidés par le directeur de l’école – monsieur Michel Hautin – la délégation a pu constater l’avancée des travaux, dont le coût avoisinerait les 550 000 €. Le ministre nouvellement nommé a annoncé qu’il serait vigilant à ce que les assurances prennent en charge ces importants frais. Il s’est également engagé aussi à être un relais auprès des communes si celle-ci rencontraient des difficultés avec les assurances pour obtenir une indemnisation.
« Au lendemain de ma nomination en tant que ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, j’avais tenu à me rendre pour mon premier déplacement dans un établissement qui avait été victime des émeutes qui se sont déroulées dans notre pays au début du mois de juillet, en l’occurrence à La Verrière dans les Yvelines. J’avais affirmé alors ma détermination absolue, en lien avec les collectivités locales et l’ensemble des acteurs de la communauté éducative, à ce que nous puissions trouver des solutions de scolarisation pour l’ensemble des élèves concernés par la dégradation d’écoles, de bâtiments scolaires à l’occasion de ces émeutes.
Le premier message que je veux faire passer, c’est de saluer le travail absolument titanesque qui a été réalisé dans les communes concernées depuis le mois de juillet. Il y a eu l’effroi, ensuite il y a eu l’effort : l’effort des élus, l’effort des personnels de direction, l’effort des enseignants, l’effort des familles, l’effort des entreprises qui ont participé aux travaux pour être capables d’apporter une réponse et une solution à chaque élève de la République parce que nous le leur devons.
Ce que je peux vous dire aujourd’hui, c’est qu’à l’occasion des émeutes, 250 établissements scolaires ont fait l’objet de dégradations. Parmi ces 250 établissements scolaires, 60 ont fait l’objet d’un départ d’incendie. Et sur ces 60 établissements, 13 d’entre eux ont été particulièrement dégradés. Sur ces 13 établissements particulièrement dégradés, 8 pourront rouvrir et accueillir les élèves, souvent avec des aménagements, et c’était le cas de l’école Champollion ici à Dijon. Je tiens vraiment à saluer François Rebsamen, le maire, son équipe, le directeur de l’école, les enseignants, les services du rectorat, de la préfecture, bref… la mobilisation qui a eu lieu pour permettre d’accueillir les élèves ici dans leur école », dira à la presse le ministre de l’Éducation nationale.
François Rebsamen a tenu à rappeler que c’était “la première fois en 25 ans qu’une école [prenait] feu à Dijon en dehors des émeutes”. Comme nous le rappelions plus haut, c’est un engin incendiaire lancé lors des émeutes qui fut à l’origine de cet incendie regrettable, le 1er juillet, soit le lendemain de l’annulation de la fête de fin d’année par la Préfecture, inquiète d’éventuels incidents.