Le concert de rentrée Lalalib a été l’événement phare du moment, drainant une foule immense (28 000 personnes selon la Mairie de Dijon). Pour assurer la sécurité d’un tel rassemblement, plusieurs entités ont été sollicitées : la sécurité civile, les policiers nationaux et municipaux. La société SIG (SURVEILLANCE – INTERVENTION – GARDIENNAGE), acteur habituel de la sécurité lors des événements organisés par la mairie de Dijon, était également présente. En plus de surveiller le concert, cette dernière était chargée des palpations et du contrôle des sacs à l’entrée.
Les consignes semblaient claires : tous les participants, hommes comme femmes, devaient subir une palpation et voir leur sac inspecté. Pourtant, sur certaines entrées, les règles ne semblaient pas uniformément appliquées. Par exemple, rue Lamonnoye, hommes et femmes étaient palpés, tandis que rue Verrerie, seuls les hommes l’étaient. Comment expliquer une telle incohérence ?
En effet, les risques de sécurité ne discriminent pas selon le genre. Une femme est tout aussi susceptible de dissimuler une arme ou tout autre objet interdit. Alors pourquoi cette différence de traitement ? Nous avons posé la question à un agent de sécurité de la SIG. Sa réponse, bien que sincère, ne rassure guère : ” Oui, c’est vrai, c’est totalement illogique et dangereux, car tout peut arriver lors d’une soirée comme celle-ci. Mais un homme n’a pas à palper une femme, c’est logique “, avant d’ajouter : “Franchement, on doit manquer de personnel féminin”.
Cette lacune révèle une faille dans le dispositif de sécurité, une faille qui aurait pu avoir de graves conséquences dans le cadre d’un événement d’une telle envergure. Heureusement, selon nos informations, aucun incident majeur n’a été à déplorer ce soir-là. Néanmoins, pour les prochains événements, il est impératif d’assurer une sécurité sans faille, sans distinction de genre, pour garantir la sécurité de tous les participants.