Dijon, la 32ème ville la plus chère pour les étudiants français. C’est ce que révèle l’enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante publiée par l’UNEF Bourgogne. Les chiffres sont accablants : une augmentation de 5,21% par rapport à 2022, une dépense mensuelle moyenne de 1094,69€ en 2023 et un coût de la vie étudiante ayant bondi de 25,15% depuis le début du premier mandat du président Macron.
Une hausse généralisée
Selon cette enquête, aucune ville française n’a vu son coût de vie étudiant baisser en 2023. Toutes les villes affichent désormais un coût mensuel supérieur à 1000€, alors qu’en 2022, plus de la moitié des villes avaient un coût inférieur à cette somme. Cette inflation galopante touche particulièrement les étudiants non boursiers, qui représentent 77% des effectifs.
La problématique des transports
Les étudiants dijonnais dépensent 315€ par an pour leurs transports en commun, soit un montant proche de celui des transports parisiens (365€). Alors que la moyenne nationale a vu une hausse de 5,91%, Dijon se classe 11ème, avec des tarifs parmi les plus élevés de province.
Logements : des coûts contenus, mais un manque de places
Dijon présente une certaine modération concernant les loyers étudiants, avec une augmentation de seulement 0,95% pour 2023. L’UNEF Bourgogne indique que le loyer moyen est de 425€, bien en dessous de la moyenne nationale de 570,60€. Cependant, la vraie problématique est le manque criant de logements disponibles. Même avec la création d’une nouvelle résidence universitaire de 400 places, le besoin reste colossal avec un déficit de 6000 places pour la région Bourgogne Franche-Comté.
Réactions et revendications de l’UNEF Bourgogne
Face à cette situation, l’UNEF Bourgogne tire la sonnette d’alarme et émet plusieurs revendications :
- Augmentation des places en cité universitaire et mise en place de logements d’urgence.
- Généralisation du tarif boursier pour tous les étudiants dijonnais.
- Tendance à la gratuité des transports en commun.
- Ouverture de deux nouveaux restaurants universitaires, en centre-ville et sur le campus, pour répondre aux besoins.
Cet élan inflationniste plonge de nombreux étudiants dans la précarité, les obligeant à jongler entre leurs études, les petits boulots et les fins de mois difficiles. L’UNEF Bourgogne appelle donc à une prise de conscience collective pour garantir un enseignement supérieur accessible à tous.