La saison des vendanges, point culminant de la saison viticole en Côte-d’Or, a commencé sur une note amère pour les travailleurs et travailleuses saisonnières. Selon un récent communiqué de presse de Solidaires 21, ces derniers font face à des conditions de travail et de logement précaires, malgré l’importance cruciale de leur rôle dans le secteur viticole.
Conditions de Travail Difficiles
Chaque année, les vendanges attirent de nombreux travailleurs saisonniers, parfois venus de loin, pour participer à une étape essentielle de la production de vin. Cependant, cette année encore, ces travailleurs sont payés au salaire minimum, nourris à la discrétion des employeurs, et logés dans des conditions souvent inadaptées. Malgré l’importance de leur rôle, qui génère des millions d’euros de chiffre d’affaires pour le secteur viticole, ils sont loin d’être traités avec la dignité qu’ils méritent.
Interdiction de Camper
En ajoutant à la précarité, la préfecture a émis un arrêté interdisant aux travailleurs saisonniers de camper, même avec l’approbation des propriétaires fonciers ou des maires locaux. Pour faire appliquer cette interdiction, la préfecture utilise des drones et envoie la gendarmerie à la recherche de campeurs. Solidaires 21 dénonce cette action comme une “traque aux saisonniers”.
Le “Village Vendangeurs” : Une Solution Insuffisante
Face à l’interdiction de camping, la préfecture a proposé une alternative sous forme d’un “village vendangeurs” où les travailleurs peuvent loger pour 8 euros par nuit. Cependant, cette solution est loin d’être satisfaisante. Avec seulement 60 places disponibles, le village était complet dès le premier jour, laissant de nombreux vendangeurs sans solution de logement.
Appel à l’Action
Face à cette crise, Solidaires 21 demande à la préfecture de mettre fin à ces mesures précarisantes et appelle les domaines viticoles à s’engager de manière solidaire pour fournir des conditions d’accueil dignes à leurs travailleurs saisonniers. L’organisation syndicale souligne également la nécessité pour les employeurs de prendre leurs responsabilités et d’offrir des conditions de travail et de logement décentes à leurs employés.
Le secteur viticole, avec ses importantes retombées économiques, ne doit pas ignorer la dignité et les droits fondamentaux de ses travailleurs. Il est temps d’agir pour garantir que ceux qui sont au cœur de la production de vin soient traités avec le respect qu’ils méritent.