En réponse à l’escalade des tensions et des violences observées ces derniers mois, diverses organisations syndicales, associations, collectifs et partis politiques de Côte d’Or appellent à une marche unitaire. Cette mobilisation, prévue le 23 septembre 2023 à 14h place de la Libération à Dijon, vise à dénoncer les violences policières et le racisme systémique, ainsi qu’à défendre les libertés publiques.
Le parcours de la manifestation est désormais connu et devrait être le suivant :
- Place de la Libération
- Rue Lamonnoye
- Rue Jean-Jacques Rousseau
- Place de la République
- Rue de la Préfecture
Cette manifestation sera la première de la rentrée : y aura-t-il beaucoup de participants ? C’est toute la question. Une chose est certaine, elle devrait se dérouler sous surveillance étroite. Pour rappel, le syndicat Alliance Police a purement et simplement demandé l’interdiction de cette manifestation, arguant : “autoriser cette manifestation, c’est laisser penser qu’ils ont raison”. Le syndicat de policiers trouve inexplicable et inexcusable d’autoriser une manifestation contre ce que certains qualifient de “violences policières”.
Or, selon le journal Le Monde, le tribunal de Bobigny a condamné, jeudi 14 septembre, cinq policiers de Pantin (Seine-Saint-Denis) pour des violences dans les secteurs où ils intervenaient. Âgés de 30 à 48 ans, ces cinq membres de la brigade territoriale de contact (BTC) du quartier des Quatre-Chemins ont été condamnés à des peines allant de six mois avec sursis à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour des faits de violences et de faux en procès-verbaux entre 2019 et 2020, au préjudice d’habitants des cités Scandicci et des Courtillières, connues pour abriter du trafic de drogues.
Un sixième fonctionnaire de police a été relaxé. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé deux relaxes et des peines allant jusqu’à six mois de prison ferme. Les violences policières existent, ce n’est pas nous qui le disons, c’est le journal Le Monde.