Dans un récent jugement qui a mis en lumière la situation précaire des jeunes pris en charge par le conseil départemental de la Côte d’Or, le tribunal administratif de Dijon a rendu une décision forte en faveur de ces jeunes en détresse.
L’affaire concerne six jeunes qui, à l’âge de 18 ans, risquaient de se retrouver sans domicile ni ressources en dépit de leur statut de personnes en formation. Ces situations, communément appelées “sorties sèches”, étaient notoirement catastrophiques et annihilaient tous les efforts précédemment déployés pour assurer leur insertion sociale et professionnelle. En 2022, une loi a été promulguée pour interdire ces pratiques. Toutefois, elle n’était pas toujours respectée.
Heureusement pour ces jeunes, le tribunal a statué en faveur de cinq d’entre eux, suspendant la décision de cessation de prise en charge. Le conseil départemental est désormais tenu de reconsidérer leur situation. Pour le sixième jeune, le tribunal n’a pas encore rendu sa décision, en tenant compte de ses faibles revenus provenant de sa deuxième année d’apprentissage.
Le Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et migrants, composé de diverses organisations dont la Ligue des Droits de l’Homme, s’est félicité de cette victoire judiciaire. “C’est un premier pas encourageant pour la défense des droits des enfants et des jeunes”, a déclaré un porte-parole du collectif. Toutefois, la lutte n’est pas terminée. Le collectif a organisé un rassemblement le jeudi 28 septembre à 18 heures devant la cellule MNA du département place Jean Bouhey pour continuer à plaider en faveur des droits de ces jeunes.
Cet événement est soutenu par un ensemble hétérogène d’organisations, dont ACAT Dijon, Amnesty International Dijon, CFDT 21, CGT 21, Ligue des Droits de l’Homme, et bien d’autres. Leur objectif commun est d’assurer que les droits et le bien-être de tous les jeunes, quelle que soit leur origine ou leur situation, soient protégés et respectés.
Cette décision judiciaire représente un espoir renouvelé pour de nombreux jeunes en situation précaire. Elle rappelle à la société la nécessité d’une attention constante aux droits de l’enfance et de la jeunesse. Les acteurs impliqués espèrent que cela conduira à d’autres améliorations et à une prise de conscience plus large des défis auxquels sont confrontés ces jeunes adultes en transition vers l’indépendance.