Le 16 novembre 2023, le collectif EVAD-Ensemble à vélo a exprimé sa gratitude et son optimisme envers le projet ambitieux de réaménagement de la place du 30 octobre initié par la métropole de Dijon. Ce projet, longtemps attendu, vise à transformer un point noir de la circulation en un espace sécurisé et accueillant pour les cyclistes. EVAD-Ensemble à vélo souligne l’importance de ce projet pour la sécurité des cyclistes. La place du 30 octobre, réputée dangereuse, sera réaménagée pour offrir un passage sûr, répondant aux besoins des déplacements quotidiens et améliorant considérablement l’expérience cycliste en ville. Malgré cet enthousiasme, EVAD pointe du doigt les lacunes existantes dans le réseau cyclable de Dijon, notamment les pistes cyclables dangereuses et les boulevards dépourvus d’aménagements pour les vélos. Ils insistent sur le fait que des améliorations supplémentaires sont nécessaires pour atteindre l’objectif de tripler la part du vélo d’ici 2030. Le budget de 2 millions d’euros alloué, dont 1,5 million spécifiquement pour la place du 30 octobre, est considéré comme un pas dans la bonne direction, mais insuffisant pour une transformation complète. Néanmoins, ce projet est perçu comme un signe encourageant d’une transition vers un espace public plus apaisé et actif, bénéfique pour tous les Dijonnais.
Communiqué d’EVAD-Ensemble à vélo du 16 novembre 2023 :
« Merci ». Voilà le premier mot qui nous est venu à l’esprit lorsque nous avons découvert le projet de réaménagement de la place du 30 octobre par la métropole de Dijon. Merci d’enfin s’attaquer à ce point noir, merci de présenter un projet plutôt ambitieux, merci de nous avoir consultés en amont de la présentation de la version finale. Il va désormais être envisageable pour les cyclistes de s’engager sur cette place sans craindre pour leur intégrité physique voire pour leur vie à chaque instant, et d’ainsi pouvoir profiter d’itinéraires plus efficaces pour les déplacements utilitaires du quotidien.
Alors bien entendu, on pourrait objecter plusieurs faits à ce constat, et notamment le caractère isolé de cet aménagement. Que ce soit, par exemple, la très dangereuse (autant pour les cyclistes que pour les personnes piétonnes) « piste cyclable sur trottoir » du boulevard de Strasbourg ou le néant absolu du boulevard Carnot, le meilleur ingrédient du monde ne fait pas une recette réussie. Si l’on ne peut pas se rendre ou sortir de la place de manière satisfaisante, l’impact sur le report modal, qui est l’objectif que nous partageons avec la métropole, sera très léger, du moins insuffisant pour espérer tripler la part du vélo d’ici 6 ans. Et pour remplir cet objectif à l’horizon fixé (12% de part modale vélo en 2030), il faudra bien plus que 2 millions d’euros (dont 1,5 millions pour la seule place du 30 octobre en 2024).
Mais nous ne voulons pas bouder notre plaisir : ce projet nous semble très prometteur, notamment en cela qu’il considère l’ensemble des mobilités actives pour éviter les conflits entre elles, mais aussi avec la réduction de la vitesse des véhicules motorisés, grâce à la surélévation de la place et à la réduction de l’espace qui leur est réservé. Ces choix audacieux nous laissent espérer une accélération de la transition de la métropole vers un espace public plus apaisé et plus actif, au bénéfice de toutes et tous.