Le groupe “Agir pour Dijon”, représenté par Emmanuel Bichot et Laurence Gerbert, a récemment souligné, via un communiqué de presse, l’importance historique et architecturale du Hall 1 du parc des expositions de Dijon, en militant pour sa protection en tant que Monument historique. Inaugurée en 1956 à l’occasion de la Foire gastronomique, cette structure remarquable se distingue par son architecture métallique unique, s’étendant sur une superficie impressionnante de 12 000 m² sans nécessiter l’appui de piliers de soutènement.
L’architecte derrière cette prouesse, Roger-Martin Barade, connu pour son rôle dans la conception de divers bâtiments historiques de Dijon et du département de la Côte-d’Or, a intégré des techniques innovantes dans la conception du Hall 1. Chacune de ses arches est capable de supporter plus de 60 tonnes, illustrant la robustesse et l’ingéniosité de sa structure. En comparaison, la masse totale de la structure métallique du Hall 1 équivaut à un sixième de celle de la célèbre tour Eiffel.
Le groupe souligne également le lien historique et culturel fort entre les habitants de Dijon et ce bâtiment, qui fait partie intégrante du paysage urbain et de la vie quotidienne de la ville depuis sa construction. En évoquant les réalisations de Gustave Eiffel, ils mettent en avant la valeur patrimoniale de l’édifice dans le contexte des grandes constructions métalliques du XXe siècle.
Malgré l’importance historique et architecturale de ce bâtiment, le groupe “Agir pour Dijon” déplore un manque de reconnaissance officielle, notamment son absence de classification en tant que monument historique, contrairement à d’autres œuvres de Roger-Martin Barade, comme l’Université de Bourgogne. Pour remédier à cette situation, ils ont officiellement demandé au maire de Dijon d’initier une procédure de protection au titre des Monuments historiques pour le Hall 1.
Cependant, le groupe exprime sa frustration face à ce qu’ils considèrent être un déni de démocratie. Selon leur communiqué, une question orale concernant cette demande de protection a été transmise dans les délais requis avant une réunion du conseil municipal, mais ils n’ont reçu aucun accusé de réception, et la question n’a pas été diffusée aux conseillers municipaux. Cette situation soulève des préoccupations quant à la prise en compte des demandes citoyennes et des initiatives visant à préserver le patrimoine culturel et historique de la ville de Dijon.