Une fois de plus, le Conseil d’Administration du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) a été le théâtre de tensions et de manœuvres controversées, d’après le syndicat étudiant UNEF. Le premier conseil d’administration de la nouvelle mandature des élu·e·s au CROUS a révélé un climat tendu et des pratiques discutables, alimentant la frustration des étudiant·e·s déjà soumis·e·s à une précarité croissante, selon les déclarations du syndicat.
L’événement marquant de cette séance a été la décision d’une élue de l’Union Étudiante de rejoindre l’Union Nationale des Étudiant·e·s de France (UNEF) en raison des pratiques qu’elle qualifie de « malsaines » au sein de l’organisation. Son annonce de candidature pour la vice-présidence du CROUS sous les couleurs de l’UNEF a été accueillie par son exclusion arbitraire du conseil par la directrice générale. Cependant, suite à une intervention du CNOUS, l’instance nationale des CROUS, cette exclusion a été rapidement reconnue comme illégale et rétablie selon le syndicat.
Malgré cette confusion initiale, les sujets cruciaux concernant les conditions de vie des étudiant·e·s ont finalement été abordés. Cependant, une mesure a suscité l’indignation : l’annonce d’une augmentation de 3,5% des loyers dans les résidences universitaires, justifiée par la nécessité de financer la rénovation des bâtiments. Cette décision a été vivement critiquée étant donné la précarité croissante des étudiant·e·s, avec des chiffres révélant une augmentation de 6,47% du coût de la vie étudiante cette année, et des réalités alarmantes telles que 1 étudiant·e sur 10 ayant déjà dormi dans la rue et 1 sur 2 sautant un repas par jour.
Les élu·e·s étudiant·e·s de l’UNEF se sont opposé·e·s à cette augmentation des loyers, soulignant la responsabilité de l’État à financer adéquatement le réseau des œuvres pour répondre aux besoins des étudiant·e·s. Cette décision, dans un contexte de sous-financement des CROUS, ne fait qu’aggraver la précarité étudiante.
Face à ces enjeux cruciaux, l’UNEF, désormais représentée par deux membres au conseil d’administration, s’engage à redoubler d’efforts pour améliorer les conditions d’études des étudiant·e·s et à continuer sa lutte contre les politiques gouvernementales qui précarisent la jeunesse étudiante.
Ce nouveau scandale au sein du CROUS reflète les tensions persistantes et les inégalités croissantes auxquelles les étudiant·e·s sont confronté·e·s, mettant en lumière la nécessité d’une action concertée pour garantir des conditions de vie dignes pour tous et toutes.
Communiqué de l’UNEF Bourgogne du 7 mars 2024 :
Énième scandale en CA du CROUS : les étudiant·e·s en ont marre !
Une fois n’étant pas coutume, le premier conseil d’administration de la nouvelle mandature des élu·e·s au CROUS a été plus que folklorique. En effet, après des mois de mise sous pression, de violence verbale et d’une tentative de la faire démissionner, une des élues de l’Union étudiante a décidé de rejoindre l’UNEF et d’en finir avec cette organisation aux pratiques malsaines.
Ayant décidé d’annoncer sa candidature UNEF à l’élection de la vice-présidence du CROUS durant le CA, notre élue s’est vu être exclue du conseil par la directrice générale. Après explication avec le CNOUS, l’instance nationale des CROUS, cette illégalité a vite été rétablie.
Après une mascarade démocratique, l’UNEF impose son rapport de force
Après ces nombreux rebondissements, les sujets importants pour les conditions de vie des étudiant·e·s ont pu être abordés. En effet, après l’annonce de la nouvelle présidente du CNOUS, les loyers en résidences universitaires doivent être augmentés de 3,5% afin de permettre la rénovation des bâtiments. Une hausse scandaleuse lorsque l’on voit les chiffres de la précarité étudiante qui ne cesse de s’aggraver et que c’est à l’Etat de financer à la hauteur des besoins le réseau des œuvres.
Le conseil d’administration du Crous de Bourgogne Franche-Comté a voté pour l’augmentation des loyers des résidences universitaires de 3,5%, pourtant gelés depuis 2019.
Nous, élu·e·s étudiant·e·s de l’UNEF, nous sommes bien évidemment opposé·e·s à cette mesure qui va précariser encore plus les étudiant·e·s dans un contexte où le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47% cette année, où nous savons qu’un·e étudiant·e sur 10 a déjà dormi dehors et qu’un·e étudiant·e sur deux saute un repas par jour.
Nous dénonçons la politique du gouvernement qui, en sous finançant les CROUS, précarise les étudiant·e·s. La bataille pour l’UNEF ne s’arrête pas là : désormais à deux représentant·e·s des étudiant·e·s en conseil d’administration, le syndicat étudiant va pouvoir redoubler d’efforts pour améliorer les conditions d’études des étudiant·e·s.