Aujourd’hui, une atmosphère chargée d’inquiétude a enveloppé les locaux du blanchisseur Kalhyge, basé à Longvic, alors que l’équipe du matin a décidé de ne pas passer le relais à leurs collègues de l’après-midi. Ensemble, ils ont observé deux heures de débrayage à partir de midi, exprimant ainsi leur préoccupation quant à l’avenir de leur entreprise. La raison de cette action ? La décision de l’actionnaire principal, la mutuelle MNH, de se séparer de l’activité textile et hygiène de Kalhyge.
Selon des sources internes, le groupe Anett, associé à des fonds d’investissement, se positionnerait pour acquérir Kalhyge, sous réserve de parvenir à un accord. Pourtant, cette annonce n’a pas apaisé les craintes des employés, notamment ceux représentés par la CGT. Samia Kheneche, membre de ce syndicat, a souligné : « Si ce rachat est transparent pour nous, il n’y a pas de problème. En revanche, nous demandons que cette fusion-acquisition ne soit pas synonyme de casse, de fermeture de site ou de perte de nos avantages sociaux. »
Depuis plusieurs semaines, le syndicat a insisté pour que les engagements tenus par les directions soient formellement actés par un courrier d’engagement inclus à l’acte de vente. Parmi ces engagements, on retrouve la promesse de ne pas fermer de site dans les prochaines années, la garantie des emplois, la préservation des contrats de travail, le maintien des droits et des acquis, ainsi que la préservation des accords d’entreprise.
Cependant, malgré les assurances données précédemment par les directions, le syndicat déclare que ces engagements sont actuellement ignorés. Les employés attendent des réponses concrètes, notamment lors d’une réunion cruciale prévue le 2 avril à Paris, où les futurs partenaires et le syndicat se rencontreront pour discuter de l’avenir de l’entreprise.
La tension reste palpable chez Kalhyge alors que les employés se préparent à défendre leurs droits et à faire entendre leur voix dans les négociations à venir. L’issue de ces discussions déterminera non seulement le destin de l’entreprise, mais aussi le sort de centaines d’emplois et le bien-être de nombreuses familles dépendantes de Kalhyge.