Le 2 avril prochain, une mobilisation secouera les établissements scolaires à travers la France. Les enseignants, personnels éducatifs et syndicats unissent leurs voix pour dénoncer vigoureusement le projet gouvernemental du « Choc des savoirs ». Sous ce terme se cache une politique éducative qui menace de diviser et de fragiliser notre système éducatif public, en creusant davantage les inégalités sociales.
À travers l’instauration de groupes de niveaux et la promotion de classes préparatoires dès la 2nde, le gouvernement prend une voie qui menace de reléguer les élèves issus des milieux populaires hors du giron de l’École publique. En mettant l’accent sur l’uniformisation et des projets tels que le Service National Universel (SNU), les priorités politiques et budgétaires du gouvernement se révèlent être en opposition directe avec l’égalité des chances et l’inclusion sociale.
Ce projet s’accompagne également de mesures d’austérité, se traduisant par des suppressions de postes et des restrictions budgétaires drastiques, portant ainsi un coup fatal à notre système éducatif déjà sous pression. Comment espérer offrir une éducation de qualité avec des moyens réduits ? La récente amputation de 700 millions d’euros dans le budget de l’Éducation nationale ne fait que renforcer cette inquiétude légitime.
Face à cette attaque frontale contre l’éducation publique, les personnels enseignants se mobilisent depuis des mois. Grèves, actions locales, votes contre en Conseil Supérieur de l’Éducation, réunions avec les parents d’élèves, rien n’est épargné pour défendre une école ouverte à tous et toutes, garante de l’égalité des chances.
Dans cette lutte pour l’avenir de notre jeunesse, les organisations syndicales CGT Éduc’action 21, FSU 21, FNEC FP FO 21, Sud Education 21-71 appellent à une amplification de la mobilisation, notamment par la grève le 2 avril. Rassemblement devant les établissements, assemblées générales inter-établissements, discussions sur les prochaines actions : les syndicats appellent à une action collective et coordonnée pour faire entendre leur voix.
Communiqué de presse du 28 mars 2024 :
En grève le 2 avril
Non au choc des savoirs,
Oui au choc des salaires et des moyens pour l’École publique !
À travers le « Choc des savoirs » (groupes de niveaux, classes prépa 2de), le gouvernement cherche à imposer un modèle d’École de la maternelle au lycée qui sortira de l’École publique, le plus tôt possible et à chaque étape de leur scolarité, les élèves des classes populaires. En imposant des groupes de niveau et en érigeant plutôt l’uniforme et le SNU au rang de priorités politiques et budgétaires, le gouvernement fait un choix clair : celui d’une École du tri social, d’une École passéiste et conservatrice. En supprimant les postes et en refusant de donner les moyens nécessaires pour fonctionner le gouvernement fait le choix de l’austérité. Ne vient-il pas de supprimer 700 millions d’euros au budget de l’éducation nationale ? Comment faire plus avec beaucoup moins ?
Nous portons une toute autre ambition pour la jeunesse !
Le gouvernement est fébrile et, à l’instar de ce qu’il fait depuis des années, est passé en force une fois de plus, en publiant des textes au mépris de l’avis de la profession. Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveaux. Grèves les 1er et 6 février, actions locales, vote contre en CSE, réunions publiques avec les parents d’élèves, et au niveau national opération collèges morts, etc. Nos organisations mènent avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau, rassemblant une grande partie de la profession dans la mobilisation.
Cette politique est inacceptable et irresponsable! C’est maintenant qu’il faut amplifier la mobilisation pour sauver l’école !
Nos organisations CGT Éduc’action 21, FSU 21, FNEC FP FO 21, Sud Education 21-71 appellent donc :
– À amplifier la mobilisation par tous les moyens y compris par la grève le 02 avril.
– À se rassembler devant les établissements, avec des pancartes banderoles le matin
– À se réunir en AG Inter-établissement à la Bourse du travail pour préparer la suite du mouvement à 14h.
Nos organisations appellent à mettre en débat les suites de l’action, notamment la reconduction de la grève. Elles soutiendront toutes les actions et la reconduction là où cela est possible : c’est bien en s’inscrivant dans une lutte dans la durée que la mobilisation sera victorieuse.
Nous ne trierons pas nos élèves !
Toutes et tous en grève le mardi 2 avril et inscrivons l’action dans la durée.