Face à l’annonce d’un déficit public alarmant atteignant 5,5 % du PIB par l’Insee, les Jeunes Socialistes expriment leur vive inquiétude quant aux politiques d’austérité persistantes du gouvernement. Alors que l’objectif affiché est de réaliser des économies de l’ordre de 10 milliards d’euros, il est urgent de questionner les choix politiques qui menacent l’avenir de nos services publics.
Sous les arguments de la « rigueur » économique, des personnalités telles que Bruno Le Maire et Gabriel Attal plaident pour de nouvelles mesures qui risquent de fragiliser davantage nos institutions publiques. L’objectif proclamé de ramener le déficit public à 3 % du PIB d’ici 2027 semble compromettre le bien-être et l’accès aux services essentiels pour de nombreux citoyens. En cette année 2024, les Jeunes Socialistes interrogent la logique qui consiste à refuser la mise en place d’une taxation des super-profits, une mesure déjà adoptée à l’échelle européenne et qui pourrait rapporter au moins 1,5 milliard d’euros. De plus, proposer simultanément une augmentation des loyers pour les étudiants du CROUS soulève des questions sur l’accès à l’éducation, pierre angulaire de l’égalité des chances.
Remettre en question le système de Sécurité sociale et d’assurance chômage, tout en refusant de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune, qui a généré 5,22 milliards d’euros de recettes en 2015 sous François Hollande, semble aller à l’encontre des intérêts des plus vulnérables de notre société.
Dans un contexte où notre système de santé ressort fragilisé de la crise sanitaire, où notre système éducatif est en proie à de multiples difficultés telles que le recrutement et la fermeture de classes, et où le pouvoir d’achat des ménages est érodé par l’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie, il est impératif d’agir.
Les Jeunes Socialistes appellent le gouvernement à écouter la voix du peuple et à agir pour préserver notre patrimoine commun : les services publics. Ils saluent les mouvements tels que les Patriotic Millionaires aux États-Unis, Patriotic Millionaires UK en Angleterre, ou encore Tax Me Now en Autriche, qui témoignent d’une volonté de solidarité et de responsabilité sociale des plus fortunés.
À l’échelle européenne, des personnalités comme Aurore Lalucq et Paul Magnette œuvrent pour l’instauration d’un impôt européen sur les grandes fortunes, une initiative qui pourrait contribuer significativement à la lutte contre le changement climatique et les inégalités sociales. En ces temps troublés, les Jeunes Socialistes exhortent chacun à contribuer selon ses moyens à la préservation de nos services publics, fondement de la cohésion sociale et de la solidarité nationale. Il est temps que le gouvernement prenne conscience de l’urgence d’agir pour le bien-être de tous les citoyens.
Communiqué de presse du 28 mars 2024 :
Le service public est le patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas
Alors que l’Insee annonce un déficit public de 5,5 % du PIB, le gouvernement entend s’entêter dans sa volonté de réaliser 10 milliards d’euros d’économies. À l’unisson, Bruno Le Maire et Gabriel Attal plaident la « rigueur » et de nouvelles dispositions de qui affaibliront demain encore, nos services publics. L’objectif est clair, revenir à 3% de déficit public en 2027.
Le Gouvernement fait le choix depuis plusieurs années, de se priver de potentielles recettes, par ailleurs, plutôt importantes.
Est-ce encore normal en 2024 de refuser de mettre en place une taxation des super-profits, mis en place à l’échelle européenne, qui pourrait rapporter au moins 1,5 milliards d’euros et de proposer en même temps, la hausse des loyers pour les étudiants du CROUS ?
Est-ce encore normal de remettre en cause notre système de Sécurité sociale et d’assurance chômage tout en refusant de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune qui rapportait encore 5,22 milliards d’euros en 2015 sous François Hollande ?
À l’heure où notre système de santé sort affaibli de la crise sanitaire, où notre système éducatif est de moins en moins attractif et traverse de nombreuses difficultés (recrutement, fermeture de classes, manque de professeur…), où le pouvoir d’achat des françaises et des français est impacté par la hausse des prix de l’alimentaire, de l’énergie…
Si nous ne sommes pas entendu, que le Gouvernement entende l’appel des plus riches : Mouvement pionnier, Patriotic Millionaires aux Etats-Unis, Patriotic Millionaires UK en Angleterre, Tax me now, en Autriche sont des mouvement de millionnaires demandant à être taxés “pour le bien commun”.
Il est temps que chacun contribue à hauteur de ses moyens pour faire vivre nos services publics et pour maintenir la cohésion sociale dans notre pays, si importante dans ces périodes troublées.
A l’échelle européenne, des socialistes tels qu’Aurore Lalucq et Paul Magnette travaillent à l’instauration d’un impôt européen sur les grandes fortunes et à utiliser ces ressources pour contribuer à financer la lutte contre le changement climatique et celle contre les inégalités sociales.