La session plénière du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, qui s’est tenue ce jeudi à Dijon, a été le théâtre d’un incident majeur provoqué par les élus du Rassemblement National (RN). Dès l’ouverture de la séance, les membres du groupe politique ont brandi des pancartes portant l’inscription provocatrice : « Violeurs étrangers dehors ».
Sous la présidence de Marie-Guite Dufay, cette action a rapidement suscité l’émoi et la controverse au sein de l’assemblée régionale, d’autant plus que la diffusion en direct de la séance a permis à un large public de suivre ces événements en temps réel. La présidente a décidé de suspendre la séance pour rétablir l’ordre et permettre un retour au calme.
Julien Odoul, leader du groupe RN, a justifié cette démarche en dénonçant ce qu’il qualifie de « manque d’intérêt » de la majorité pour les questions de sécurité. Pour étayer son argumentation, il a énuméré une série de faits divers récents survenus dans la région, cherchant ainsi à attirer l’attention sur ce qu’il perçoit comme une préoccupation majeure négligée par les autorités en place.
La présidente du Conseil Régional, Marie-Guite Dufay, a quant à elle exprimé son profond désaccord avec cette méthode, affirmant que la séance plénière était un lieu de débat démocratique où les arguments devaient être échangés de manière respectueuse et constructive.
Cet incident, loin de contribuer à apaiser les tensions autour des questions de sécurité et d’immigration, risque au contraire d’exacerber les divisions au sein de la société et de nourrir un climat de méfiance et de crispation politique. Dans un contexte déjà marqué par une polarisation croissante, il devient essentiel pour les acteurs politiques de privilégier le dialogue et le respect mutuel afin de promouvoir une véritable cohésion sociale.