La session plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, qui s’est déroulée à Dijon ce jeudi, a été marquée par une série d’incidents causés par le Rassemblement national (RN), menant à des plaintes déposées.
Dès l’ouverture de la session, le Rassemblement national a fait un coup d’éclat en dénonçant le « manque d’intérêt » de la majorité pour les sujets de sécurité, accompagné de la branditure de pancartes scandant : “Violeurs étrangers : dehors”. Ces actions ont entraîné une suspension de séance par la présidente socialiste Marie-Guite Dufay, conformément au règlement intérieur.
Rémy Rebeyrotte, élu Renaissance, a vivement réagi en qualifiant ces actions de « préférence nationale appliquée au viol », dénonçant ainsi une dérive inacceptable. Des échanges tendus ont également eu lieu entre les membres du conseil, notamment lorsque Rémy Rebeyrotte a qualifié le président du groupe RN de raciste, provoquant une réplique virulente de la part de Julien Odoul.
La présidente Dufay a annoncé son intention de saisir le procureur et de déposer plainte pour « incitation à la haine » suite aux propos et aux actions tenus lors de la séance. De plus, Jérôme Durain, chef de la majorité, a exprimé son désir de modifier le règlement intérieur pour y inclure des sanctions, notamment financières, face à de tels comportements.
En fin de journée, un nouvel incident a éclaté lorsque Jérôme Durain a dénoncé l’utilisation du vocabulaire « nazi » par un élu RN, entraînant une seconde plainte déposée auprès du procureur. Ce dernier a justifié l’emploi du terme « untermensch » en arguant d’un traitement inéquitable de son groupe au sein du conseil. « Nous ne sommes pas dans une assemblée nazie ! Je ne suis pas une cheffe nazie ! C’est une faute extraordinaire pour laquelle je me dois de faire une deuxième plainte au procureur », déclara la présidente Dufay.