Ce samedi, le parking du Zénith de Dijon a été le théâtre d’une mobilisation sans précédent alors qu’environ un millier de motards se sont rassemblés pour exprimer leur opposition catégorique à l’obligation du contrôle technique pour les deux roues motorisées. Cette mesure, perçue comme inutile et coûteuse par les participants, suscite une vague de mécontentement à travers la France.
Le déclencheur de cette mobilisation est l’introduction d’une obligation de contrôle technique pour les propriétaires de plus de trois millions de véhicules de catégorie L, englobant scooters, motos, voiturettes et tricycles. Désormais, ces véhicules devront subir un contrôle tous les trois ans, similaire à celui imposé aux voitures depuis 1992. Le non-respect de cette exigence sera sanctionné par une amende de 135 euros ou une immobilisation du véhicule. Il est à noter que le contrôle du bruit entrera en vigueur l’année prochaine.
Cette journée a également été marquée par des manifestations dans tout le pays, orchestrées notamment par la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), appelant au boycott du contrôle technique.
Christelle Audigier, coordinatrice départementale de la FFMC 21, a pris la parole lors de ce rassemblement pour exprimer la position de l’association. Pour elle, cette nouvelle obligation est perçue comme une sanction injuste envers les motards. Selon elle, seuls 0,3% des accidents impliquant des motos sont causés par un manque d’entretien, ce qui rend cette mesure disproportionnée. Elle souligne également que la majorité des motards prennent soin de leurs machines et que seuls une minorité négligeable ne les entretiennent pas.
Plutôt que de mettre en place des mesures coercitives comme le contrôle technique, Christelle Audigier insiste sur l’importance de la prévention routière. Elle mentionne des initiatives telles que la sensibilisation des jeunes conducteurs dès le collège ainsi que l’intégration d’une formation sur le partage de la route avec les deux roues dans le permis B. Elle évoque également des mesures à venir concernant le bruit, comme les radars Méduse en cours d’homologation, soulignant que le bruit excessif est non seulement inutile mais aussi agaçant pour les autres usagers de la route.
Cette mobilisation démontre la détermination des motards à s’opposer à une mesure qu’ils jugent injuste et inefficace, plaidant pour une approche plus constructive axée sur la sensibilisation et la sécurité routière.