Le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, se profile dans un contexte de turbulences marquées par des conflits meurtriers, tels que ceux en Ukraine et en Palestine. Dans ce climat tendu, les organisations syndicales réaffirment leur engagement pour une paix juste et durable, basée sur le respect du droit international, et dénoncent toute agression.
En France, les travailleur·euses font face à une menace imminente avec l’annonce d’un nouveau plan d’austérité. Ce plan, qui favorise les entreprises au détriment des politiques sociales et des services publics, aggrave les inégalités sociales. Le gouvernement envisage des économies drastiques, touchant les plus fragiles de la société, notamment les chômeurs, les malades et les travailleurs précaires, tout en fragilisant une fois de plus le Code du travail.
Au lieu de réduire les inégalités, le gouvernement persiste dans sa politique favorable aux plus riches, en distribuant des fonds publics aux grandes entreprises sous forme d’exonérations de cotisations sociales selon les syndicats. Cette pratique encourage le maintien de salaires bas, laissant des millions de salarié·es avec des revenus proches du SMIC. Il est impératif d’indexer au moins les salaires, les pensions et le point d’indice sur le coût de la vie. Il est urgent d’augmenter les salaires et les retraites pour faire face à la précarité croissante.
La précarité et la pauvreté touchent également les étudiant·es, avec une réalité alarmante où un·e sur deux travaille pour financer ses études, et où la privation alimentaire et le manque de logement sont monnaie courante. Il est essentiel d’augmenter les minima sociaux, les bourses d’études et de réformer en profondeur ce système pour garantir à chacun·e des conditions d’études dignes.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires de Côte d’Or appellent à s’opposer fermement aux politiques d’austérité, tant en France qu’en Europe. Face à des profits records, il est impératif de sortir de cette logique qui nous est imposée. Elles militent pour une Europe sociale, dépourvue de dépendance financière, et s’opposent au racisme et à la xénophobie, ennemis des travailleurs et travailleuses.
Ces organisations dénoncent également les atteintes aux libertés individuelles et collectives, telles que les restrictions au droit de manifester et les entraves à la liberté d’expression, camouflées sous prétexte de lois anti-terroristes.
Le 1er mai doit être le prolongement des mobilisations pour l’égalité réelle, alors que les femmes demeurent moins bien rémunérées et plus précarisées que les hommes. Elles appellent ainsi les travailleuses et travailleurs, les jeunes, les étudiant·es et les retraité·es à manifester partout en France le 1er mai contre l’austérité, en faveur de l’emploi, des salaires décents, des services publics, de la protection sociale, des libertés et de la paix dans le monde.
La manifestation à Dijon se tiendra le 1er mai à 10h30, place Wilson.