Différents collectifs ont émis un appel urgent à la mobilisation ce dimanche 5 mai 2024 contre ce qu’ils qualifient d’offensive transphobe et fasciste en cours. Le rendez-vous est fixé à 16 heures sur la place Darcy à Dijon.
Un climat de transphobie grandissante sévit actuellement dans le pays selon les organisateurs, s’accompagnant d’une escalade de violence sans précédent, semaine après semaine. Ce mouvement alarmant a pris une tournure encore plus sombre avec les propositions de lois émanant de la droite et de l’extrême droite, visant à entraver les transitions des mineur·es et à criminaliser les médecins qui les soutiendraient. En parallèle, un livre controversé intitulé « Transmania » écrit par Dora Moutot et Marguerite Stern fait l’objet d’une sur-médiatisation, contribuant ainsi à cette atmosphère toxique. Pour les collectifs mobilisés, il est crucial de reconnaître cette vague de transphobie comme une attaque fasciste.
Après les luttes historiques pour le droit à l’avortement et contre les mouvements réactionnaires tels que la Manif pour Tous, le spectre du fascisme refait surface, cette fois-ci ciblant la communauté trans au nom de la prétendue « protection de la vie ». Pour les organisateurs du rassemblement, il est impératif de comprendre que les personnes trans ne meurent pas en raison de leur identité de genre, mais plutôt en conséquence des violences perpétrées à leur encontre, que ce soit par le déni de leur existence ou par la suppression de leurs droits.
Cette montée en puissance de l’intolérance transphobe s’inscrit dans un contexte international où les forces conservatrices et d’extrême droite convergent dans une offensive concertée contre le droit fondamental à l’autonomie corporelle. Qu’il s’agisse des droits reproductifs ou des droits des personnes trans, ces attaques rétrogrades menacent les maigres avancées obtenues jusqu’à présent. De la France aux États-Unis, en passant par la Russie, le Royaume-Uni, le Québec, l’Italie, la Norvège, la Finlande et la Suisse, cette offensive anti-trans devient l’un des axes majeurs des agendas réactionnaires pour les années à venir.
Alors que le gouvernement Macron démantèle les services publicsselon les organisateurs, promeut une politique de réarmement démographique sur le territoire national et mène des politiques de contrôle démographique colonialistes, notamment à Mayotte où il encourage la stérilisation des femmes, il est impérieux de construire une riposte collective avec l’ensemble du mouvement social, féministe et LGBTQIAP+.
Le rassemblement prévu pour ce dimanche 5 mai 2024 à Dijon, sur la place Darcy à 16 heures, se veut être une réponse déterminée à la transphobie systémique qui gangrène nos sociétés. Pour les organisateurs, la lutte pour les droits reproductifs (avortement, contraception, PMA) et les droits liés à la transition ne font qu’un, constituant une revendication historique pour le droit à disposer librement de son corps.