Depuis l’installation du conseil municipal le 4 juillet 2020, la dynamique politique de notre assemblée a subi des transformations significatives. Des élus provenant des deux listes d’opposition ont choisi de rallier la majorité municipale, comme en témoigne le récent vote du budget le 18 décembre dernier. Cependant, cette évolution n’est pas sans conséquences, comme le souligne cette lettre adressée par un élu de l’opposition au maire de Dijon que nous nous sommes procurée.
Laurent Bourguignat, bien que surpris que nous soyons en possession de ce courrier, nous confirme avoir écrit au maire de Dijon. L’objet de cette missive est d’attirer l’attention sur une conséquence spécifique de cette évolution : l’absence de représentation de l’opposition municipale dans plusieurs organes et instances où elle était traditionnellement présente. Cette situation pose un défi à l’esprit de transparence et de pluralisme, jusqu’ici plutôt pris en compte dans l’organisation des instances municipales, estime Laurent Bourguignat.
L’élu d’opposition dresse une liste non exhaustive des organes et instances concernés. Parmi eux, on retrouve des entités cruciales telles que la Commission d’Appels d’Offres de la ville de Dijon, le Conseil d’Administration du CCAS, de l’AMACOD, de la Vapeur, du Centre de Rencontre International, de l’Agence de Développement Économique, ainsi que les Ateliers de Quartier Chevreul-Parc et Centre-Ville.
Une situation particulièrement préoccupante réside dans le règlement intérieur des Ateliers de Quartier, où l’article 1.3 prévoit la présence de deux élus de l’opposition dans chaque atelier. Cependant, avec encore deux ans de mandature à parcourir, cette disposition n’est plus respectée selon l’élu d’opposition. Face à cette réalité, l’élu d’opposition estime qu’il est impératif de rectifier cette situation afin de rétablir un équilibre démocratique.
Il se tient ainsi à la disposition du maire et de ses collègues pour trouver une solution qui garantisse une représentation équitable de toutes les sensibilités politiques et le respect du pluralisme auquel la communauté locale est attachée. Cette lettre, empreinte de respect et de responsabilité démocratique, met en lumière une préoccupation essentielle : la nécessité de préserver les principes fondamentaux de notre système politique local. Elle rappelle que la démocratie ne se limite pas au simple fait de voter, mais également à assurer une représentation juste et équilibrée de toutes les voix, quel que soit leur bord politique.
Espérons que cette interpellation conduira à des mesures concrètes visant à restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions locales et à renforcer le tissu démocratique de notre ville.