Ce dimanche après-midi, à 16h00, sur la Place Darcy à Dijon, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un déferlement croissant de transphobie dans le pays, une violence qui semble redoubler semaine après semaine. Au cœur des préoccupations se trouvent les récents projets de loi déposés par la droite et l’extrême droite, visant à restreindre les droits des personnes trans, notamment en empêchant les transitions des mineur·es et en menaçant de sanctions les médecins qui les soutiendraient. Ces initiatives législatives sont accompagnées d’une surmédiatisation du livre controversé « Transmania » de Dora Moutot et Marguerite Stern, alimentant un climat de discrimination et de stigmatisation.
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte plus large de retour du fascisme, qui cherche à organiser la mort et à fragiliser les vies trans au nom d’une prétendue « protection de la vie ». En réalité, ces attaques visent à restaurer une identité nationale étriquée, dictée par l’extrême droite et le catholicisme intégriste. Les personnes trans ne meurent pas en raison de leur identité, mais parce qu’elles sont victimes de violence, de déni d’existence et de destruction de leurs droits.
Selon le Collectif 25 Novembre, ces attaques transphobes s’inscrivent dans une offensive internationale coordonnée des droites contre le droit à disposer de son corps. Cette offensive vise à restreindre non seulement les droits reproductifs, mais aussi les droits des personnes trans, en réponse aux modestes avancées obtenues dans ce domaine. De la France aux États-Unis, de la Russie au Québec en passant par l’Italie et la Norvège, l’offensive anti-trans constituera l’un des axes majeurs des réactionnaires dans les années à venir.
Pour le collectif, il est crucial de construire une riposte avec l’ensemble du mouvement social, féministe et LGBTQIAP+. Alors que le gouvernement français démantèle les services publics et met en place des politiques de contrôle démographique, il est impératif de défendre les droits reproductifs et les droits liés à la transition. Hier, lors du rassemblement, les revendications étaient claires :
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Pour une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures
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Pour un changement d’état civil libre et gratuit
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L’accès à la PMA pour toutes les personnes trans
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L’arrêt des mutilations sur les enfants intersexes
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Des moyens massifs pour les services publics afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception
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Une éducation aux questions de genre et de sexualité prise en charge par les travailleur-euses de l’éducation et de la santé.
Le rassemblement s’est déroulé dans le calme, mais il témoigne de la détermination et de la solidarité de celles et ceux qui refusent de voir les droits fondamentaux des personnes trans bafoués. Pour le Collectif 25 Novembre, dans un climat où la haine et la discrimination semblent prendre de l’ampleur, il est essentiel de rester unis et mobilisés pour défendre la justice sociale et les droits de chacun.