Par voie de communiqué de presse, le groupe « Agir pour Dijon », par les voix d’Emmanuel Bichot et de Laurence Gerbet, demande la délocalisation du foyer Sadi Carnot. Les troubles à la tranquillité et à la sécurité publiques y seraient nombreux dans le quartier. Les choses, hélas, se confirment, puisque depuis plusieurs mois maintenant, plusieurs locataires subissent des squatteurs dans leur résidence située aux 47 et 57 rue Joseph Garnier à Dijon.
Habellis et Grand Dijon Habitat, qui sont au courant de la situation, n’ont pour le moment, selon plusieurs locataires, pas encore réagi face à la situation. Les images que nous avons tournées samedi soir sont éloquentes : des individus squattent les parties communes, jusque dans la chaufferie. Bouteilles d’alcool au sol, détritus en tout genre, couvertures, et ainsi de suite, la situation devient intenable pour les locataires qui souhaitent que les choses bougent rapidement maintenant.
Malgré l’intervention des forces de l’ordre, comme ce fut le cas ce samedi 4 mai 2024, la situation perdure et empire de semaine en semaine. Le 9 avril 2024, une locataire de Grand Dijon Habitat a pris l’initiative de leur écrire pour expliquer la situation : « En date du 8 avril 2024, aux alentours de 22h15, une fois de plus, il a été constaté par mes soins qu’un individu entrait dans le sous-sol de notre bâtiment, celui-ci y entrant aisément afin de s’y loger », écrit la locataire, puis elle ajoute dans son courrier : « De ce fait, il a été appelé la police de Dijon, peu de temps après, en vue de procéder à son expulsion. Cela a été fait aux alentours de 22h45. Il s’avère que plusieurs personnes se trouvaient à cet endroit. Les policiers ont constaté que l’on pouvait s’y introduire sans la moindre difficulté, des déchets alimentaires, ustensiles ont été retrouvés jonchant le sol. Cette situation de va-et-vient de la part de personnes extérieures perdure depuis plusieurs mois, la police ayant dû intervenir à diverses reprises. Plusieurs locataires, y compris moi-même, vous ont informés de ces désagréments. Il ne peut être envisagé leur intervention en continu, il convient donc de bien vouloir mettre en place des mesures visant à mettre fin à ces agissements, afin de ne pas être assujettis à de plus amples conséquences ».
Aujourd’hui, cette locataire, comme beaucoup d’autres locataires, attend toujours que Grand Dijon Habitat prenne ses responsabilités pour que la situation s’arrête le plus rapidement possible. Il en est de même du côté des locataires d’Habellis, qui eux aussi attendent des réponses concrètes de leurs bailleurs.
Soit ils bougent, soit nous bougeons !
Du côté de la CLCV 21, David Demey, le président, est clair : « nous avons pris connaissance des difficultés rencontrées par les locataires le samedi 4 mai 2024. De notre côté, les choses sont simples : soit les bailleurs sociaux et le syndic réagissent, et donc bougent face à la situation, soit nous bougerons de notre côté en organisant un rassemblement devant leurs locaux respectifs. Nous ne comprenons pas pourquoi Grand Dijon Habitat et Habellis ne réagissent pas plus fortement face à la situation ! Il est regrettable de constater, qu’une fois de plus, les locataires se retrouvent dans une telle situation ». David Demey nous informe qu’il saisira officiellement les bailleurs sociaux et la préfecture de Côte d’Or pour que les choses bougent. Du côté des locataires, la colère est bien présente et ils souhaitent que leurs demandes soient prises en compte le plus rapidement possible.
À l’heure où nous écrivions cet article (le dimanche 5 mai 2024), il nous était impossible de solliciter Grand Dijon Habitat et Habellis pour obtenir leur version des faits. Affaire à suivre…