Le 2 septembre 1945, alors que les vestiges de la Seconde Guerre mondiale s’effritaient, Hô-Chi-Minh saisit l’opportunité de la capitulation du Japon pour déclarer solennellement l’indépendance du Vietnam. Cette proclamation historique éclatait au milieu des cendres de l’Indochine française, alors occupée par les troupes japonaises. Ce geste audacieux allait déclencher une série d’événements qui marqueraient profondément l’histoire du Vietnam et de la France.
L’année suivante, en 1946, la France envoya un corps expéditionnaire dans une tentative de reprendre possession de son ancienne colonie. Ainsi commença un conflit prolongé, s’enchevêtrant dans les dédales de la guerre froide qui prenait forme à l’échelle mondiale. Mais c’est dans la cuvette de Diên Biên Phu, au mois de mai 1954, que la tragédie de ce conflit atteignit son paroxysme.
Là, sous un déluge de feu, les dernières positions françaises cédèrent une à une, submergées par les vagues incessantes d’assaut. Le 7 mai 1954, la bataille de Diên Biên Phu prit fin, laissant derrière elle un lourd tribut de vies perdues et de destins brisés. En juillet de la même année, le gouvernement Mendès-France conclut les accords de Genève, mettant ainsi officiellement fin à ce conflit meurtrier. Mais les cicatrices de Diên Biên Phu allaient perdurer bien au-delà de cette date.
Aujourd’hui, alors que le 70ème anniversaire de la chute de Diên Biên Phu résonne dans nos mémoires, un hommage vibrant est rendu aux héros oubliés de cette tragédie. Sous l’égide de Franck Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, préfet de la Côte-d’Or, du colonel Aymeric Andrieu, délégué militaire départemental de la Côte-d’Or, et de Bruno Dupuis, directeur de l’Office national des combattants et des victimes de guerre de Côte-d’Or, une cérémonie solennelle s’est déroulée le mardi 7 mai 2024, au Mémorial d’Extrême-Orient, place Gaston Gérard à Dijon.
Cet hommage, empreint de respect et de reconnaissance, témoigne de la gratitude éternelle envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour des idéaux qui dépassent les frontières et les époques. À travers ce geste, nous nous souvenons de leur bravoure, de leur dévouement et de leur sacrifice, et nous nous engageons à perpétuer leur mémoire pour les générations à venir. Car c’est dans le souvenir de ceux qui ont donné leur vie que se construit l’avenir de la paix et de la fraternité entre les peuples.