Une publication sur les réseaux sociaux suscite une vive préoccupation, accusant un employé de l’ESCAPA, « Les Jardins de Voltaire à Dijon », de maltraitance envers une résidente. La publication, datée du mardi 30 avril 2024, a été partagée par un membre de la famille de la victime, décrivant l’incident comme un acte présumé de maltraitance.
La personne âgée, paralysée du côté gauche et en fauteuil roulant, aurait été agressée par un membre du personnel soignant. La famille affirme n’avoir été informée de l’incident que le mercredi 1er mai, soit le lendemain des faits présumés. Une question se pose alors : est-ce que la famille aurait été prévenue de l’incident si elle n’avait pas rendu visite à la victime présumée ? Car c’est en lui rendant visite qu’ils se sont rendu compte qu’il y avait eu un problème. Suite à cela, une équipe aurait été sollicitée pour contacter SOS21 afin qu’un médecin puisse constater les éventuelles blessures de la résidente.
Le message partagé précise : “Ce mardi 30 avril 2024 à la maison de retraite « « les Jardins de Voltaire » – Dijon, ma grand-mère âgée de 87 ans , paralysée du côté gauche et en fauteuil roulant a subi de la maltraitance de la part d’un membre du personnel « soignant », + 2 gifles au visages !! Nous n’avons pas été prévenu et avons découvert ça ce mercredi 1er mai. Aujourd’hui, soit 2 jours après et à notre demande l’équipe a appeler SOS21 afin qu’un médecin vienne constater les blessures de ma grand-mère. Partager svp pour que cet acte soit puni’ et ne se reproduise plus“.
Des accusations extrêmement graves, qui selon toute vraisemblance ont fait l’objet d’un signalement de l’une des salariées de l’EHPAD en date du 30 avril 2024, signalement que nous nous sommes procuré : « Ce soir une collègue “Y” nous avertis que Me Morisot présente un gros scalp au niveau du bras. A nôtre arrivée dans la chambre, moi même et “A” trouvons me M——- avec la soignante “M” qui discute de ce qu’il vient de se passer. Lorsque que la soignante “M” s’absente pour aller chercher des draps de la chambre la résidente nous décris (à moi et A) un tout autre tableau elle dit que la soignante lui aurait porté plusieurs coups, gifles au visage avant de la prendre violemment par le bras etc et a très peur que cette soignante revienne. Au retour de M dans la chambre nous passons à autre chose et disons à” M” qu’elle peut nous laisser terminer car nous sommes déjà deux afin de rassurer la résidente » (fiche de signalement en PDF ici).
Face à ce signalement, le directeur adjoint Yannick LEFAIVRE a pris l’initiative dès le mercredi 1er mai 2024 de faire un signalement aux acteurs concernés tels que l’ARS et bien d’autres : ” Je me permets de vous adresser un évènement indésirable grave (EIG) suite à des faits intervenus hier soir. Cet EIG porte sur des faits de maltraitance individuelle (présumés) à l’encontre d’une résidente de l’EHPAD les Jardins Voltaire – Paulette Guinchard. La personne mise en cause (coups portés) est une agente de l’établissement.
A noter également :
– Que la famille de la résidente est au courant de la situation. Elle sera reçue demain (Petite-fille de la résidente)
– Que la résidente est bien accompagnée par l’établissement, en particulier par l’équipe soignante. Un accompagnement psychologique lui sera bien entendu apportée par la psychologue de l’EHPAD. – Que la soignante mise en cause sera reçue demain dès son arrivée dans l’établissement (Si elle vient bien entendu). Le lancement d’une procédure disciplinaire est d’ores et déjà envisagé avec au préalable une mesure conservatoire à savoir une suspension provisoire immédiate. Les faits, s’ils sont avérés, relèvent de la qualification de « faute grave ».
– Que les agents ont été choqués par les faits rapportés. En tout état de cause, les agents seront également informés et accompagnés. Les agentes ayant signalé les faits seront bien entendu interrogées afin de recueillir leurs témoignages.
En pièces jointes, vous trouverez :
– La déclaration d’EIG en tant que telle
– La FEI informant des faits présumées de maltraitance individuelle (coups portés) à l’encontre de Mme M.
– La procédure interne de signalement des signalements de lanceur d’alerte / Dispositif de signalement des faits de maltraitance individuelle
Restant à votre disposition pour tout complément d’informations,
Bien cordialement,”.
A l’heure où nous écrivons, malgré plusieurs tentatives de notre part tout au long de la matinée, il nous a été impossible de contacter le directeur adjoint Yannick LEFAIVRE afin d’obtenir le contradictoire de toute cette affaire extrêmement grave. D’après nos sources, la salariée aurait fait l’objet d’une mise à pied conservatoire, bien que cela doit être confirmé.
Plusieurs questions restent en suspens. La première concerne le délai de deux jours qu’aurait pris l’EHPAD pour faire appel à un médecin afin de constater les blessures, comme l’affirme la famille. Pourquoi avoir attendu deux jours pour faire venir un médecin, surtout que la victime présumée s’est vue accorder 5 jours d’ITT, d’après nos informations ? Une autre question importante : depuis combien de temps la salariée qui aurait commis cet acte abominable, si cela est confirmé, était-elle présente dans l’établissement ? A-t-il été lancé une enquête interne auprès des autres résidents de l’EHPAD afin de déterminer si d’autres résidents auraient été victimes de maltraitance ? Nous avons de nombreuses questions, mais malheureusement, la direction de l’EHPAD Les Jardins Voltaire reste muette pour le moment.
La famille a envoyé un long mail au directeur en date du 1er mai 2024. Elle aussi a des questions et aimerait obtenir des réponses claires, nettes et précises : ” Nous sommes dans l’incompréhension totale pour ne pas dire dans un état de sidération face à notre parent. Les questions sont nombreuses et surtout sans réponse. Pourquoi ne pas avoir été avertis le soir même alors que l’établissement avait connaissance de la situation ?”. Ou encore : “La situation de violence a été connue hier soir par les salarié(e)s présent(e)s . Nous supposons que le cadre présent ou d’astreinte en a été informé selon une procédure établie ? Avez-vous omis qu’ Andrée avait une famille ? A aucun moment cette dernière n’a été prévenue. Cet acte intolérable est resté à huis clos. Pourquoi ? Pour de bonnes ou de mauvaises raisons ? En tant que famille, nous considérons ce comportement passif également comme de la maltraitance dans la mesure où notre maman aurait pu être rassurée par ses proches (présence ou téléphone) avant son endormissement. Elle avait besoin de nous comme nous avons pu avoir besoin d’elle tout au long de ce que nous avons partagés. Le stress généré par cette situation a laissé place à de l’angoisse très nocive chez notre parent. Maman a donc été deux fois victime“. Aujourd’hui, selon la famille, toutes ces questions restent sans réponse !
Les services de police devraient se rendre à l’EHPAD prochainement afin de recueillir la plainte de la personne ayant subi l’inacceptable, car celle-ci ne peut pas se déplacer. Dijon Actualités reviendra sur le sujet prochainement, d’autant plus que nous savons de source sûre que Frédéric PLUCHOT, le Directeur de l’EPCAPA, a pris l’initiative de quitter le dernier conseil d’administration suite à une prise de parole d’un délégué du personnel, une preuve de plus que tout ne va pas bien dans nos EHPAD.
Nous tenons à rappeler que la salariée, qui est accusée d’avoir commis ces actes inadmissibles, bénéficie de la présomption d’innocence. Il reviendra à l’enquête de déterminer si les actes en question ont bien été commis.