Depuis sa genèse en 2003, la Journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie représente bien plus qu’une simple commémoration. Initiée au Québec par la Fondation Émergence, cette journée, fixée au 17 mai, symbolise une évolution historique majeure : le retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’Organisation Mondiale de la Santé en 1990.
Il est effarant de constater qu’il y a seulement trois décennies, l’homosexualité était encore stigmatisée en tant que maladie par une organisation affiliée à l’ONU. Mais ce qui est encore plus alarmant, c’est que dans 72 pays aujourd’hui, être homosexuel est considéré comme un crime, avec la peine de mort même prévue dans neuf d’entre eux, parmi lesquels le Nigeria, l’Iran et les Émirats Arabes Unis.
Sur les 195 pays officiellement reconnus dans le monde, cela signifie que plus d’un tiers criminalise encore les relations entre personnes de même sexe. C’est dans ce contexte que prend toute son importance la Journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie, instaurée en France en 2005 grâce à l’initiative de Louis-Georges Tin, fervent militant contre l’homophobie et le racisme.
Louis-Georges Tin, devenu cette même année le premier porte-parole du CRAN, le Conseil Représentatif des Associations Noires, a su incarner un leadership inébranlable dans la lutte contre toutes les formes de discrimination. Pour lui, cette journée représente bien plus qu’un simple rappel historique ; c’est une occasion cruciale de sensibiliser le grand public aux défis de la diversité sexuelle et de genre.
C’est dans cet esprit que des actions sont entreprises à travers le monde pour rendre nos sociétés plus inclusives et respectueuses de la diversité sexuelle et de genre. À Dijon, le collectif 25 novembre organise un rassemblement à 16h30 sur la place Darcy, offrant ainsi une plateforme locale pour exprimer la solidarité et l’engagement en faveur de l’égalité pour tous, quelle que soit leur orientation sexuelle ou identité de genre.
En cette journée cruciale, il est primordial de se souvenir du chemin parcouru tout en reconnaissant les défis qui persistent. Car c’est seulement en unissant nos voix et nos actions que nous pourrons réellement construire un monde où chacun peut vivre authentiquement, sans crainte de discrimination ou de persécution.