Le vendredi 24 mai, une action de protestation a été menée à Dijon contre l’entreprise Total, le même jour où la société tenait son assemblée générale à Paris. Cette action, organisée par une quarantaine de militants des associations Amis de la Terre 21, Attac 21, Extinction Rébellion, s’est déroulée devant les locaux de Total situés avenue Françoise-Giroud.
Les militants accusent Total d’être « le champion du chaos climatique », pointant du doigt les pratiques de l’entreprise qu’ils jugent néfastes pour l’environnement. La date de cette manifestation a été stratégiquement choisie pour coïncider avec l’assemblée générale de Total à Paris, visant ainsi à maximiser l’impact de leur message. Pour les manifestants : « TOTAL ENERGIES organise une grande campagne de greenwashing : TOTAL ENERGIES n’est pas le pilote de la transition mais un criminel climatique ! Les énergies fossiles sont à l’origine de près de 90 % des émissions de GES. La trajectoire actuelle du réchauffement climatique vers laquelle l’humanité se dirige nous amène à +3°C à la fin du siècle, soit vers un scénario de destruction des écosystèmes, de la biodiversité et de la vie sur la planète ».
Ils et elles tiennent aussi à rappeler, que selon leurs dires : « TOTAL ENERGIE fera plus de 20 milliards de profits en 2023, privilégiant les intérêts de ses actionnaires, les intérêts particuliers avant l’intérêt général (le groupe n’a pas payé d’impôts en France en 2019, 2020 et 2021), sur fond de précarité énergétique, d’augmentation de la pauvreté et d’injustices sociales. Plus de 10 millions de françaises se trouvent sous le seuil de pauvreté ».
La manifestation à Dijon s’est déroulée sans incident notable, et aucun représentant de Total n’est venu rencontrer les protestataires. Ce calme contraste avec les événements survenus plus tôt dans la matinée à Paris, où des centaines de militants écologistes ont pris d’assaut le siège d’Amundi, le principal actionnaire de Total, en marge de l’assemblée générale de l’entreprise.
Cette série d’actions coordonnées démontre la détermination des militants écologistes à dénoncer ce qu’ils considèrent comme les pratiques environnementales irresponsables de Total, en ciblant non seulement l’entreprise elle-même mais aussi ses principaux soutiens financiers.