En cette année 2024, alors que la France commémore les 80 ans du Débarquement en Normandie et de la Libération, la préfecture de la Côte-d’Or a décidé de rendre un hommage appuyé aux femmes du département qui se sont distinguées par leur engagement dans la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Ces héroïnes, bien que souvent méconnues, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre l’occupant nazi, contribuant de manière déterminante à la Libération de la France.
La reconnaissance des femmes dans la résistance
En partenariat avec la Mission Libération et dans le cadre de la Grande Cause du Quinquennat, le gouvernement souhaite rappeler l’importance des femmes dans la Résistance. Leur contribution, bien que longtemps sous-estimée, est aujourd’hui de plus en plus reconnue. En effet, malgré leur participation active et les risques extrêmes qu’elles ont pris, les femmes représentent moins de 10% des médaillés de la Résistance et seulement six d’entre elles sont membres de l’ordre des Compagnons de la Libération.
Figures féminines de la Côte-d’Or
La préfecture de la Côte-d’Or rend hommage à plusieurs femmes remarquables qui ont illustré par leur courage et leur détermination l’esprit de la Résistance :
- Albertine Bonnet (Dijon) : Agent des services de renseignements dès 1941, elle sauve ses camarades d’une arrestation en 1943. Arrêtée et torturée en 1944, elle s’évade la veille de son exécution.
- Juliette Dubois (Dijon) : Militante communiste, elle reconstitue des cellules clandestines et travaille sous différents pseudonymes jusqu’à son arrestation en 1941. Déportée à Ravensbrück en 1944, elle continue de militer après la guerre.
- Madeleine Dubois (Dijon) : Responsable de la presse communiste clandestine, elle devient agent de liaison et secrétaire à la direction nationale des FFI. Après la guerre, elle reprend son métier d’institutrice.
- Marie-Louise Ganimède (Velars-sur-Ouche) : Active dans la propagande anti-allemande dès 1940, elle joue un rôle clé dans le Maquis du Vercors et participe à la libération de Romans.
- Blanche Grenier-Godard (Dijon) : Elle dirige un réseau de renseignement et de passeurs, aidant 8000 résistants et évadés à passer en zone libre. Son action est honorée par une allée portant son nom à Dijon.
- Denise Lamirault (Dijon) : Membre du réseau Jade-Fitzroy, elle est opératrice radio et prend la direction du réseau après l’arrestation de son mari. Déportée en 1944, elle est rapatriée à la Libération.
Une mémoire vivante
L’entrée de figures comme Germaine Tillion, Geneviève Anthonioz-De Gaulle, et Joséphine Baker au Panthéon témoigne de la reconnaissance croissante de l’engagement des femmes dans la Résistance. Ces cérémonies et commémorations, comme celle organisée par la préfecture de la Côte-d’Or, permettent de faire vivre la mémoire de ces héroïnes, de rappeler leur courage et de les honorer comme elles le méritent.
En ce 6 juin 2024, nous nous souvenons de leur bravoure et nous nous engageons à ne jamais oublier leur sacrifice pour la liberté.