Il n’est pas facile d’être journaliste indépendant, et cela l’est encore moins lorsqu’il s’agit d’un journaliste de Dijon Actualités. Le mercredi 19 mars 2024, lors de la réunion publique d’information concernant la création d’un parc sur l’emplacement des Lentillères, la police municipale a pris l’initiative de filtrer l’entrée de la réunion en invoquant une capacité limitée de la salle à 150 places.
Nos collègues du Bien Public ont pu entrer sans difficulté. En revanche, notre journaliste a dû attendre plusieurs minutes avant de pouvoir accéder à la salle de réunion. Pour quelle raison ? Nous nous posons toujours la question ! À la mairie de Dijon, le traitement des journalistes n’est pas le même pour tout le monde ! Rien de nouveau, nous diriez-vous, après tout, François Rebsamen et Nathalie Koenders choisissent leurs médias ! La preuve en est : Dijon Actualités n’est toujours pas destinataire des communiqués de presse de la Ville de Dijon !
Une fois autorisé à entrer, un policier municipal lui a demandé sa pièce d’identité. Surpris, notre journaliste la lui a présentée et a demandé au policier pourquoi ses collègues du Bien Public n’avaient pas été soumis au même contrôle. La réponse du policier a été : “Moi, je ne vous connais pas !“.
Ensuite, notre journaliste a été sommé de vider ses poches pour que leur contenu soit inspecté. Il s’est plié à cette demande sans se plaindre. Le problème est évident : en l’absence d’infraction constatée, aucun contrôle d’identité par la police municipale n’est autorisé. Un tel contrôle aurait été justifié uniquement en cas d’infraction avérée, pour établir l’identité du contrevenant. Il est donc clair que le contrôle d’identité subi par notre journaliste était entièrement illégal, comme l’affirme notre avocat.
Nous dénonçons fermement le comportement de ce policier municipal à l’égard de notre journaliste, tout comme nous dénonçons le traitement réservé à Dijon Actualités par la ville de Dijon. Combien de temps encore notre média devra-t-il endurer de tels agissements ? Dijon Actualités se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires suite à ce contrôle d’identité illégal.
Nous demandons à la Ville de Dijon de respecter les règles et d’accepter le pluralisme des médias, quelles que soient les circonstances. Nous attendons de nos élus qu’ils comprennent que la liberté de la presse ne peut pas être sélective, seulement lorsqu’elle leur convient ! De la même manière, nous exigeons que le policier municipal chargé de faire respecter la loi respecte lui-même la loi !