À l’occasion des commémorations internationales des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, qui se sont déroulées du 6 au 9 août, un nombre croissant de villes et de collectivités françaises a choisi de se positionner contre la menace nucléaire selon le collectif Bourgogne Franche-Comté pour l’abolition des armes nucléaires. Jusqu’à présent, 85 villes et quatre collectivités ont signé « l’Appel des villes et collectivités d’ICAN », un engagement fort pour soutenir le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) de l’ONU, entré en vigueur en 2021.
Une mobilisation nationale pour la paix
Cette initiative, soutenue par ICAN, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2017, a vu le jour dès 2019 avec Paris en tant que première ville signataire. Des métropoles comme Grenoble, Lyon, Saint-Étienne, ainsi que des communes plus petites comme Cordes-sur-Ciel ont rapidement suivi, affirmant ainsi leur volonté de ne pas être des cibles potentielles pour les bombes atomiques. En Bourgogne Franche-Comté, Besançon a montré l’exemple en signant l’appel dès 2020, suivi par la région elle-même en 2022. Cependant, Dijon a étonnamment refusé de signer en 2021, malgré la mobilisation des élus écologistes selon le collectif.
Une responsabilité partagée des élus
Les maires et élus locaux portent une responsabilité cruciale dans la protection de leurs populations, non seulement à travers des politiques de sécurité publique, sanitaire et environnementale, mais aussi en prenant position sur des enjeux globaux tels que la menace nucléaire. En signant l’appel d’ICAN, ces collectivités affirment leur engagement pour un environnement sûr et la préservation de la paix, rejoignant ainsi un mouvement mondial pour le désarmement nucléaire.
Des commémorations et des actions internationales
Les commémorations se sont déroulées dans plusieurs villes de France, avec des événements marquants tels qu’à Arc-et-Senans, où une centaine de personnes se sont rassemblées à la Saline Royale pour commémorer Nagasaki. Ce rassemblement, organisé en collaboration avec l’Association pour le Désarmement Nucléaire (ADN 39), a été l’occasion de souligner l’importance du désarmement nucléaire, en présence de personnalités politiques et associatives locales.
Ces actions ont également eu lieu dans d’autres villes françaises comme Tours et Épinal, mais aussi à l’international, notamment en Allemagne, en Côte d’Ivoire, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et au Nigeria. Partout, le message est clair : il est temps pour la France d’adhérer au TIAN et de montrer l’exemple en matière de désarmement nucléaire selon le Collectif Bourgogne Franche-Comté pour l’abolition des armes nucléaires.
Un appel à l’action
Avec plus de 12 121 bombes nucléaires dans le monde, dont 1 800 prêtes à être utilisées en 15 minutes, la menace nucléaire reste une réalité préoccupante. La France, qui possède 290 bombes, doit prendre ses responsabilités et écouter l’appel de ses citoyens et élus locaux. Le mouvement en faveur du désarmement nucléaire ne cesse de grandir, porté par des actions locales et une prise de conscience collective. Chaque citoyen est invité à écrire à son maire pour encourager la signature de l’appel d’ICAN et à choisir des institutions financières qui ne financent pas les armes nucléaires.
Pour plus d’informations, la liste des villes signataires et des modèles de lettre sont disponibles sur le site d’ICAN France. Ensemble, nous pouvons œuvrer pour un monde libéré de la menace nucléaire.
Collectif Bourgogne Franche-Comté pour l’abolition des armes nucléaires
Contacts : association2018adn@gmail.com et cotedor@amisdelaterre.org