La scène politique française est actuellement au cœur d’une impasse significative, illustrant les tensions entre les principes démocratiques et la gestion du pouvoir. Plus d’un mois après leur victoire électorale, le Nouveau Front populaire (NFP), vainqueur des dernières élections législatives, attend toujours que le président Emmanuel Macron nomme Lucie Castets à la tête du gouvernement. Cette situation met en lumière un conflit latent entre le résultat des urnes et l’action présidentielle.
Le NFP accuse le président Macron de paralyser le processus démocratique en maintenant un gouvernement démissionnaire, malgré les appels à un changement clairement exprimés par les électeurs. Cette inaction présidentielle survient à un moment critique, juste avant la rentrée scolaire et la préparation indispensable d’un nouveau projet de loi de finances, essentiel pour aborder les urgences nationales.
Le 23 août, lors d’une réunion avec les leaders du NFP, le président a été confronté à l’urgence de reconnaître et de mettre en œuvre la volonté populaire, qui appelle à un renversement de la politique menée pendant les sept dernières années. Le programme électoral du NFP, axé sur le renforcement des services publics, l’augmentation des salaires et des aides sociales, ainsi que l’accélération de la transition écologique, reflète les aspirations de nombreux Français pour une réforme substantielle.
Par ailleurs, les Écologistes, composante majeure du NFP, ont souligné l’importance pour le Parlement de former des majorités législatives texte par texte, rappelant au président que son rôle se doit d’être celui d’un arbitre conformément à l’article 5 de la Constitution, et non celui d’un acteur partisan cherchant à imposer un gouvernement conforme à ses préférences personnelles.
Le débat s’est intensifié autour de la capacité des partis du camp présidentiel à accepter un gouvernement dirigé par Lucie Castets, même en l’absence de ministres issus de La France insoumise. Une réponse évasive à cette question a mis en évidence les tactiques de division et les jeux politiques qui prévalent, suscitant des réactions mitigées quant à la cohérence de l’opposition.
Face à cette impasse, Dominique Cornet, Secrétaire régional des Écologistes de Bourgogne, a appelé les citoyens à s’exprimer et à participer à des initiatives pacifiques pour influencer le cours des événements : « Les Écologistes de Bourgogne appellent les citoyennes et les citoyens à faire entendre leur voix et à s’associer aux initiatives pacifiques qui seront prises dans les jours à venir, avec les forces vives politiques, syndicales, citoyennes et associatives de notre région« . Cette mobilisation civique vise à garantir que la volonté populaire soit respectée, en insistant sur la nécessité pour le président de nommer Lucie Castets, conformément aux résultats électoraux selon Dominique Cornet.
Cette crise expose non seulement les défis internes de la gouvernance française, mais soulève également des questions fondamentales sur l’interaction entre le pouvoir exécutif et la volonté du peuple dans une démocratie. La résolution de cette confrontation déterminera la trajectoire politique de la France dans les années à venir.
En démocratie, on ne gouverne pas contre le peuple mais avec et pour lui
Depuis plus d’un mois le Nouveau Front populaire (NFP), coalition arrivée en tête des élections législatives des 30 juin et 7 juillet derniers, a désigné sa candidate pour constituer un gouvernement. Depuis plus d’un mois, les électeurs attendent du président de la République qu’il agisse en garant des institutions en tirant la seule conclusion politique d’un scrutin qu’il a lui-même décidé : la désignation de Lucie Castets comme Première ministre.
À moins d’une semaine de la rentrée scolaire, alors qu’il ne reste que quelques semaines pour préparer un projet de loi de finances particulièrement attendu, Emmanuel Macron continue de tergiverser. En choisissant de maintenir en poste un gouvernement démissionnaire, il complexifie chaque jour la tâche du futur gouvernement qui devra redresser la situation dans laquelle il laisse le pays. En retardant la mise en place du nouveau gouvernement, le Président empêche l’avènement d’une nouvelle façon de conduire la politique de la Nation que les Françaises et les Français attendent.
Les présidentes et présidents de groupes parlementaires du Nouveau Front populaire ont rencontré le président de la République le vendredi 23 août dernier. Devant eux, il a pris acte de l’attente exprimée par la population, qui a placé le Nouveau Front populaire en tête des élections, de tourner la page de la politique menée depuis sept ans.
C’est ce que fera le Nouveau Front populaire en engageant le redressement des services publics, en augmentant les salaires et les minima sociaux, en accélérant la bifurcation écologique du pays et en procédant à un renouveau démocratique. Les Écologistes lui ont plus particulièrement rappelé qu’il revenait désormais au Parlement et non à l’Elysée de former des majorités parlementaires texte par texte et qu’en persistant à vouloir former son propre gouvernement, il sortait du rôle d’arbitre que lui assigne l’article 5 de la Constitution, niant ainsi le choix des électeurs et électrices.
Une question a en outre été posée aux partis du camp présidentiel, qui prétextaient la présence de La France insoumise pour justifier une censure d’un gouvernement du Nouveau Front populaire : en l’absence de ministres issus de La France insoumise, s’engageraient-ils à ne pas censurer un gouvernement Lucie Castets qui proposerait au Parlement d’appliquer le programme du Nouveau Front populaire ? Cette question a reçu une réponse. Formulée par une coalition de perdants, sa cohérence laisse songeur…
Le peuple n’a pas voté comme le souhaitait le président de la République. Mais, sauf à troquer celui-ci pour un autre, il lui revient d’entendre le message qui lui a été adressé. C’est l’essence même d’un régime démocratique. Le président de la République doit donc désormais agir et nommer Lucie Castets à Matignon, et cesser sa dérive illibérale. Dans l’attente, Les Écologistes ne participeront à de prochaines discussions avec le président de la République que pour travailler sur les modalités de cette cohabitation. Respectueux des institutions, ils restent disponibles pour tout échange dans cet objectif.
Les Écologistes de Bourgogne appellent les citoyennes et les citoyens à faire entendre leur voix et à s’associer aux initiatives pacifiques qui seront prises dans les jours à venir, avec les forces vives politiques, syndicales, citoyennes et associatives de notre région.
Dominique Cornet,
Secrétaire régional des Écologistes de Bourgogne