Alors que les écoliers et collégiens font leur rentrée scolaire, une grève est déjà annoncée pour le 10 septembre. Le syndicat FSU-SNUipp 21, en collaboration avec d’autres organisations, appelle à la mobilisation pour dénoncer la politique éducative actuelle et réclamer un budget à la hauteur des besoins.
10 septembre : faire front pour l’école
Le gouvernement poursuit sa politique éducative baptisée le “choc des savoirs”, notamment avec la généralisation des évaluations nationales. Ces dernières sont vivement critiquées, car elles ne répondent pas aux véritables enjeux des conditions de travail des personnels ni aux difficultés d’apprentissage des élèves. Pour le syndicat FSU-SNUipp 21, ces évaluations ne font qu’accentuer les inégalités au sein de l’école, tout en stigmatisant les élèves en fonction de leurs résultats.
Une politique éducative fortement contestée
Dans un contexte politique tendu, marqué par des accusations de déni de démocratie, la ministre démissionnaire Nicole Belloubet a présenté cette politique éducative lors d’une conférence de presse. Celle-ci s’inscrit dans la continuité du « choc des savoirs », malgré une contestation croissante. L’élargissement des évaluations nationales à tous les niveaux d’enseignement est perçu comme une injonction aux « bonnes pratiques », sans apporter de solutions concrètes aux difficultés des élèves. Selon le professeur de psychologie Fabrizio Butera, ces évaluations ont un impact négatif sur les élèves, contribuant à la dégradation de leurs conditions d’apprentissage.
Conditions de travail : la nécessité d’un autre budget
Les conditions de travail des personnels de l’Éducation nationale continuent de se dégrader : effectifs surchargés, inclusion sans moyens suffisants, explosion du temps de travail, et remplacements non assurés. Ces difficultés ont des conséquences sur la santé psychologique des enseignants et du personnel éducatif selon le syndicat. À cela s’ajoutent des refus fréquents de temps partiels, une impossibilité d’accéder aux formations, et des salaires en décalage avec l’inflation.
Malgré les discours sur la « sanctuarisation » du budget de l’Éducation nationale, aucune mesure concrète n’a été annoncée. Pire encore, des consignes budgétaires restrictives sont imposées, notamment au premier degré, qui se voit contraint de rendre des moyens nécessaires à son bon fonctionnement. Des fermetures de classes à la rentrée et des annulations de crédits en sont les conséquences directes.
Faire front pour l’École
Face à cette situation, la mobilisation du 10 septembre vise à défendre les droits des personnels de l’Éducation et à réclamer des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail. Le syndicat FSU-SNUipp 21 demande notamment :
- Le respect de la liberté pédagogique et l’abandon des évaluations nationales standardisées ;
- Un véritable « choc des moyens » permettant de réduire les effectifs dans toutes les classes et d’assurer une inclusion respectueuse des personnels et des élèves.
Quel que soit le gouvernement en place, il est essentiel que l’École publique et ses personnels soient entendus. La politique actuelle doit être révisée selon le syndicat, pour faire place à un “choc des moyens”, capable de répondre aux véritables besoins du système éducatif. Le 10 septembre, la rue sera le théâtre de cette revendication essentielle pour l’avenir de l’éducation en France.