Depuis le 31 juillet et l’annonce d’une casse sociale sans précédent selon le syndicat SNPES (Syndicat national des personnels de l’éducation et du social), la Protection Judiciaire de la Jeunesse traverse une crise majeure largement relayée par les principaux médias nationaux et régionaux. La décision incompréhensible et injustifiée de la Direction de la PJJ de ne pas renouveler plusieurs centaines de contrats au niveau national met notre institution en grande difficulté selon le syndicat. Les conséquences pour les agents, contractuels ou titulaires, sont d’ores et déjà catastrophiques et les jeunes suivis seront les premiers impactés.
Une nouvelle journée de mobilisation s’annonce ce jeudi 19 septembre 2024 à Dijon pour les agents de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). En effet, ils et elles sont appelés à faire grève par le Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES). Un rassemblement est d’ailleurs prévu à 13 heures devant le tribunal judiciaire de Dijon, dans le cadre d’une protestation nationale contre les conditions de travail et la suppression de postes au sein de la PJJ.
Dans un communiqué, le SNPES-PJJ-FSU dénonce un véritable « plan social à la PJJ » et réclame des moyens supplémentaires pour garantir une action éducative efficace. Le syndicat appelle à s’opposer au fonctionnement en « mode dégradé » imposé selon lui par le gouvernement. « Nous ne pouvons pas accepter de fonctionner en mode dégradé ! », déclare le syndicat, qui en appelle à une large mobilisation des agents pour cette journée de grève.
Les revendications portent principalement sur la suppression de 500 postes de contractuels et le gel de plusieurs postes de titulaires à l’échelle nationale, une situation jugée inacceptable par les manifestants. Les répercussions de ces mesures sont particulièrement visibles en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire. Le SNPES-PJJ-FSU liste les pertes humaines et organisationnelles importantes pour la région. À titre d’exemple, le Service territorial éducatif de milieu ouvert et d’insertion (STEMOI) de Côte-d’Or subit le gel de quatre équivalents temps plein (ETP), incluant trois éducateurs sur l’Unité éducative en milieu ouvert (UEMO). Dans le même temps, 10 ETP sont gelés au sein du STEMOI de Saône-et-Loire, répartis sur quatre unités, et quatre autres au Centre éducatif fermé (CEF) de Côte-d’Or, dont un responsable d’unité éducative (RUE) et trois éducateurs.
Le syndicat alerte également sur la suppression de la pluridisciplinarité au sein de plusieurs UEMO du territoire, ainsi que sur la création de listes d’attente dans tous les services, conséquence directe du manque de personnel. Le SNPES-PJJ-FSU insiste sur l’impact direct de ces mesures sur les conditions de travail des agents : « Aucun renfort, aucun remplacement de congés maladie ou de temps partiel ne sera possible », déplore le syndicat.
La mise à mal de la pluridisciplinarité dans certaines unités risque également de fragiliser l’accompagnement des jeunes pris en charge par la PJJ, un service crucial pour l’aide à la réinsertion et la prévention de la délinquance. Après deux précédentes journées de mobilisation les 14 et 29 août, les agents espèrent que cette nouvelle journée de grève permettra de faire réagir la Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et le ministère de la Justice.
Vous trouverez ci-dessous une carte des mobilisations prévues à l’échelle nationale