Le Groupe Casino est une nouvelle fois au centre d’une polémique sociale, selon la CGT Commerce 21. Une soixantaine de salarié·es du Géant Casino de Chenôve se retrouve sans emploi, victimes des restructurations engagées par le groupe. La CGT pointe du doigt l’écart entre cette situation et la rémunération de l’ex-actionnaire majoritaire Jean-Charles Naouri, qui a perçu 825 000 euros de salaire en 2023, en plus de 530 000 euros de dividendes et 15 000 euros pour son mandat d’administrateur.
Le syndicat interroge : « À qui profite le crime ? », souligne l’iniquité de la situation. Alors que plus de 121 magasins ont été vendus à Auchan, Carrefour et Intermarché, la CGT dénonce les conséquences de ces rachats sur les conditions de travail des salariés·es. En Bourgogne, où la majorité des magasins Casino sont passés sous l’enseigne Intermarché, la situation s’est dégradée, malgré une protection théorique des accords d’entreprise pendant 15 mois.
La CGT avait alerté Casino à plusieurs reprises sur sa gestion et ses politiques internes, mais ces avertissements sont restés sans effet. Les salariés·es voient désormais leurs conditions de travail se dégrader : réduction des temps de pause, polyvalence accumulée, diminution du nombre de congés et des délais de prévenance d’horaires, tandis que les augmentations salariales futures semblent des compromis. La CGT condamne la dégradation des conditions de travail dans un secteur déjà marqué par une forte pénibilité, et s’inquiète de la remise en cause des accords sociaux existants. Le syndicat reste déterminé à défendre les droits des salariés·es et à surveiller de près l’évolution de la situation après la cession des magasins Casino.
Ce nouvel épisode de casse sociale illustre une fois de plus la primauté des intérêts financiers sur le bien-être des employés·es, une réalité que la CGT Commerce 21 entend bien continuer à dénoncer et combattre.