Le jeudi 19 septembre, un contrôle de gendarmerie a mis en lumière des conditions de vie indignes pour près de 70 vendangeurs espagnols, entassés dans deux anciennes maisons à Chaux, en Côte-d’Or. Ces travailleurs étaient logés dans des conditions déplorables, bien au-delà des limites acceptables, un constat appuyé par la mutualité sociale agricole (MSA), qui a jugé cet hébergement indigne. En réponse à cette situation, la préfecture de Côte-d’Or a pris des mesures d’urgence pour reloger ces travailleurs.
Depuis cette découverte, l’indignation s’est répandue sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont dénoncé les conditions inhumaines imposées à ces vendangeurs. Certains ont même réclamé que le nom du domaine viticole concerné soit rendu public, une démarche que plusieurs médias ont refusé de suivre, au grand désarroi de leurs lecteurs. Les éléments à leur disposition suggèrent que le prestataire de services est le principal acteur impliqué dans ces faits.
Contrairement à cette approche, Dijon Actualités a choisi la transparence et a décidé de divulguer le nom de la société de prestations de services impliquée ainsi que celui d’un des domaines ayant fait appel à cette entreprise. Nous croyons fermement que nos lecteurs ont le droit à une information complète, surtout lorsque les enjeux de dignité et de conditions de travail sont en jeu. Nous avons conscience que cette décision pourrait entraîner des répercussions, mais il est de notre devoir de délivrer une information honnête et exhaustive.
Retirer cet article, comme cela nous a été demandé, n’est donc pas une option. Notre intention n’était en aucun cas de ternir la réputation du domaine mentionné, malgré les accusations portées à notre rencontre. « En publiant le nom du domaine ayant eu recours à cette entreprise de prestations de services, vous salissez son nom ainsi que celui des personnes qui y travaillent au quotidien. Ils sont eux-mêmes victimes de cette situation. Retirez cet article immédiatement« , nous a écrit un lecteur.
Avec cet article, Dijon Actualités a voulu ouvrir un débat plus large : celui du manque de contrôle des autorités sur ces entreprises de prestation de services, mais aussi sur la responsabilité de certains domaines viticoles qui font appel à elles sans apparemment vérifier, en amont, les conditions d’hébergement des travailleurs dans leurs vignes.
Nous rappelons, c’est important, que le domaine en question (Maison Bouchard Père & Fils) a accepté de répondre à nos questions, et a ainsi limité d’un droit de réponse (contradictoire) dans notre article. De notre côté, le débat est clos, l’information est claire, nette et précise, et l’article ne sera pas retiré !