Solidaires 21, dans son communiqué du 26 septembre 2024, appelle à la mobilisation contre les réformes régressives ayant impacté les droits des chômeurs et des précaires ces dernières années. Malgré l’abandon de la dernière réforme de l’assurance chômage par Gabriel Attal en juillet, Solidaires 21 insiste sur l’urgence d’abroger les mesures mises en place sous Emmanuel Macron, qui ont détérioré les conditions de vie des plus fragiles.
Parmi ces réformes, figurent la modification du calcul du salaire journalier de référence, l’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour ouvrir des droits de 4 à 6 mois, et la réduction de la durée d’indemnisation via la « contracyclicité », tout cela accompagné d’un renforcement des contrôles sur les chômeurs. Ces mesures touchent en priorité les femmes, qui représentent 54 % des chômeurs, ainsi que les jeunes et les travailleurs plus âgés.
Avec le recul de l’âge de la retraite à 64 ans, un nombre croissant de travailleurs se retrouve pris dans des périodes prolongées de précarité, piégés entre le chômage et le RSA. Solidaires 21 dénonce un projet de société visant à affaiblir les droits des chômeurs et précaires pour les pousser à accepter des emplois mal payés et non choisis. Le syndicat critique également l’instauration de France Travail, un système automatisé qu’il décrit comme une machine déshumanisée, profitant au patronat en exploitant une main-d’œuvre précaire.
Face à cette situation, Solidaires 21 revendique de nouveaux droits pour tous les travailleurs, avec ou sans emploi. Parmi ces revendications, on trouve un nouveau statut du salarié qui garantirait la continuité du salaire entre deux emplois, sans perte de qualification, ainsi qu’un revenu pour les sans-emploi, avec ou sans papiers, dès 18 ans, au niveau d’ un SMIC revalorisé.
Cette « sécurité sociale du chômage » permet de sortir des millions de personnes de la pauvreté tout en particulier la pression sur les travailleurs en emploi. Solidaires 21 exige également l’abrogation de la réforme des retraites et de toutes les autres réformes ayant diminué les droits des chômeurs. Le syndicat demande une augmentation des salaires dans le public comme dans le privé, avec un SMIC à 2 000 euros net, et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ce qui renforcerait les cotisations sociales pour sécuriser les caisses de Sécurité sociale et de chômage.
Le syndicat réclame également la défense, l’accès et le développement des services publics sur tout le territoire, ainsi que l’arrêt des exonérations de cotisations sociales, qui représentent 80 milliards d’euros par an et affaiblissent le système de Sécurité sociale. Solidaires 21 appelle à résister face à la destruction des droits sociaux et à revendiquer un modèle de société plus solidaire et juste, garantissant une véritable protection des plus vulnérables.