Dijon, terre historique de vins fins, voit une nouvelle étape de son histoire viticole avec l’installation du siège de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) ce 3 octobre 2024. Ce choix symbolise à la fois le riche passé viticole de la ville et sa dynamique actuelle pour redonner vie à son vignoble. L’installation de l’OIV à Dijon, après un siècle passé à Paris, consacre la ville comme un acteur mondial majeur dans le secteur viticole.
Communiqué de la Ville de Dijon du 3 octobre 2024 :
Si une grande institution mondiale – l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) – installe aujourd’hui son siège au cœur de Dijon, ce n’est pas un hasard. Dijon est une terre historique de vins fins. D’ailleurs, même l’Unesco le reconnaît : le centre de la ville fait partie du périmètre des Climats du vignoble de Bourgogne – son site patrimonial remarquable, un des plus vastes de France, porte les nombreux témoignages d’une grande histoire liée à la viticulture.
Depuis bientôt 10 ans, Dijon renoue avec son prestigieux passé et a entrepris une ambitieuse reconquête de son vignoble disparu. Ici, on replante. « Le vin fait partie de l’ADN de Dijon, capitale des ducs de Bourgogne, rappelle François Rebsamen, maire de Dijon, depuis plusieurs années, nous faisons resurgir cet héritage.
L’obtention de la Dénomination Géographique Complémentaire Bourgogne-Dijon sera l’un des aboutissements d’un élan collectif que rien ne peut arrêter. » Le fruit d’un travail, en collaboration avec l’association des vignerons du Bourgogne-Dijon, bientôt à maturité.
UNE SI LONGUE HISTOIRE
Les liens qui unissent Dijon et le vin remontent à l’Antiquité et au haut Moyen Âge. À cette époque, les ducs de Bourgogne, puis les nobles, ont porté loin la qualité et la réputation des nectars produits ici. Le vignoble a disparu autour de 1900, avant de renaître un siècle plus tard.
Le saviez-vous ? Avant d’être des noms de quartiers, Perrières, Larrey ou Poussots désignaient des terres viticoles ! La vigne était partout et les vins de Dijon, traités au même niveau que ceux de Gevrey-Chambertin, jouissaient d’une réputation considérable. Mais les choses ont changé, la faute à un double phénomène survenu à la fin du 19e siècle : d’une part l’urbanisation galopante de la ville après l’arrivée du train, d’autre part l’épidémie de phylloxera.
Petit retour en arrière, avant ce bouleversement qui a changé l’histoire de la ville.
Le pinot noir, cépage star
Au 6e siècle, l’évêque Grégoire de Tours décrit Dijon comme « une cité entourée de montagnes très fertiles couvertes de vignes ». Cela fait déjà plusieurs siècles que du vin est produit ici, alors que la ville s’appelait encore Divio. Le vignoble du « Dijonnois », qui s’étend sur 1 000 hectares, connaît son heure de gloire pendant le règne des grands ducs valois.
Un beau jour de 1395, en son palais au coeur de la ville, Philippe le Hardi décrète que dorénavant, c’est du pinot noir qu’on plantera en Bourgogne pour produire le vin rouge, et non plus du gamay, considéré à l’époque comme de moins bonne qualité ! Une révolution qui marque le début de l’histoire prestigieuse des grands vins de Bourgogne.
Des vins excellents
Dans une Bourgogne devenue province de France, les religieux en déclin cèdent leurs propriétés viticoles à de grands bourgeois dijonnais qui font prospérer le vignoble régional. « Les vignes plantées en pinot noir, nombreuses dès le 14e siècle, enfantaient des vins très recherchés », rappellent Jacky Rigaux et Jean-Pierre Garcia dans un livre de référence, Vignes et vins du Dijonnois, oubli et renaissance (Terres en vues, 2012).
« Au 18e siècle, la culture de la vigne avait déjà régressé mais Courtépée vantait encore les excellents vins issus de nombreux climats, les Crais de Pouilly, les Poussots, les Roses, les Perrières, les Violettes ou les Marcs d’Or. » La suite de l’histoire, on la connaît. En 1878, avec l’arrivée du phylloxera, puceron venu d’Amérique, le vignoble dijonnais est fortement détruit. C’est le coup de grâce. Sous l’emprise de l’urbanisation de la ville, Dijon abandonne ses vignes fines. Jusqu’au renouveau que l’on connait aujourd’hui.
UN AVENIR RADIEUX
Une soixantaine d’hectares de vignes en AOC Bourgogne ont été replantées dans la métropole dijonnaise ces dernières années. Une dénomination géographique complémentaire Bourgogne-Dijon est en cours d’étude par l’Inao.
La Cras, la Rente Giron, les Valendons… Ces terroirs dijonnais ont retrouvé leurs vignes. « Dans les années 2010, nous avions identifié 250 hectares propices à la plantation de vignes », rappelle Gérard Ferrière, ancien directeur du Jardin de l’Arquebuse qui intervient comme expert pour Dijon métropole. « Une soixantaine ont déjà été replantées. » Dijon est la seule ville de France qui s’est engagée à ce point dans un ambitieux programme de reconquête de son vignoble disparu, et ça fonctionne : avec le concours de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or, 26 viticulteurs sont aujourd’hui à pied d’oeuvre pour exploiter les vignobles du Dijonnais.
Un sol très favorable à la vigne
Ces vignerons sont fédérés au sein de l’association des vignerons du Bourgogne-Dijon. « Nous bénéficions, ici, en AOC Bourgogne, de bonnes terres, les études pédologiques ont prouvé que le sous-sol est favorable à la culture de la vigne, ainsi que l’orientation et l’inclinaison des terrains », se réjouit Jean-Luc Theuret, son président. Les vignerons se sont dotés en 2012 d’une « Saint-Vincent », société de secours mutuel qui intervient au bénéfice de l’un de ses membres quand il est empêché de travailler sa vigne.
« Au printemps 2013, nous avons assuré le relevage des vignes de Marc Soyard, du domaine de La Cras, qui était blessé », rappelle Pierre Derey, président de la Saint-Vincent de Dijon.
Mission appellation
La reconquête du vignoble du Dijonnais est le fruit de la politique volontariste de François Rebsamen qui a créé un élan associant des viticulteurs et des exploitants. Ce sont eux qui portent aujourd’hui la demande d’obtention d’une Dénomination Géographique Complémentaire Bourgogne-Dijon, auprès de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), pour les vins produits à Corcelles-les-Monts, Daix, Dijon, Plombières-lès-Dijon et Talant.
LES CLIMATS, NOTRE TRÉSOR
Les Climats du vignoble de Bourgogne sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015. Dijon, siège historique du pouvoir politique, économique et culturel, fait pleinement partie de leur périmètre.
« Quand on parle de climat en Bourgogne, on ne regarde pas le ciel, on regarde ses pieds », disait Bernard Pivot, adorateur des vins de Bourgogne. Les Climats – au nombre de 1247 le long des Côtes de Beaune et de Nuits –, ce sont les micro-parcelles où sont plantées les vignes produisant les fameux bourgognes de renommée internationale. Une spécificité de la région. Chaque parcelle, en raison de la composition du sous-sol, de l’orientation, de l’inclinaison et du savoir-faire du viticulteur, produit un vin différent de la parcelle voisine. Si l’on ajoute que les millésimes sont tous différents entre eux selon les conditions météorologiques, on comprend la complexité et aussi la spécificité de la production bourguignonne ce qui en fait la particularité et a donc convaincu le jury de l’Unesco en 2015.
Un « paysage culturel » unique au monde
Symboles de la viticulture de terroir, les Climats du vignoble de Bourgogne constituent un « paysage culturel » unique au monde. Au sein duquel Dijon tient toute sa place. Le coeur historique de la ville compte de nombreux lieux qui ont marqué l’histoire des vins de Bourgogne et qui ont contribué à la construction de ces Climats. Par exemple le palais des Ducs et des États de Bourgogne, où Philippe le Hardi imposa le pinot noir en 1395. Le cellier de Clairvaux, témoignage de l’héritage des moines de Cîteaux. Ou encore l’église Saint-Philibert, qui fut celle des vignerons au Moyen Âge.
Déjà 10 ans !
Incroyable mosaïque de parcelles viticoles porteuses chacune d’une personnalité affirmée, oeuvre conjuguée de la nature et de l’homme, les Climats du vignoble de Bourgogne fêteront l’an prochain le 10e anniversaire de leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Un dossier porté à l’époque par François Rebsamen, avec le maire de Beaune et Aubert de Villaine du domaine de la Romanée-Conti. Ensemble, ils ont créé l’Association des Climats du vignoble de Bourgogne.
Pour célébrer cet anniversaire, rendez-vous en 2025 pour une série d’événements.
Un Institut de référence
L’Institut universitaire de la vigne et du vin (IUVV) Jules-Guyot, sur le campus de l’université de Bourgogne, est un centre de formation supérieure et de recherche qui fait référence dans le monde entier. Depuis 1992, il forme les étudiants dans les domaines scientifiques de la viticulture, de l’oenologie, de la commercialisation des produits vinicoles et de l’oenotourisme.
Il abrite aussi une Chaire Unesco unique au monde, consacrée aux cultures et aux traditions viti-vinicoles. Son objectif est la diffusion, dans le monde entier, de l’ensemble des savoirs sur la vigne et le vin, toutes disciplines confondues. Pour cela, elle s’appuie sur un réseau international d’universités et de chercheurs spécialisés.
« Nous travaillons aujourd’hui, dans le cadre du grand projet Unesco “Man in Biosphere” (“L’Homme dans la biosphère”) sur les interactions entre la viticulture, l’homme et son environnement naturel et social », explique Jocelyne Pérard, codirectrice – avec Marielle Adrian – de la Chaire soutenue par la ville et la métropole, le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) et quelques acteurs du secteur privé – en espérant que la région participe de nouveau à son financement.
Particularismes locaux
Quand elle existait encore, la base aérienne 102 de Dijon-Longvic était la seule de France à posséder son propre vignoble. Quelques vignes – hors appellation – au pied de la tour de contrôle qui donnaient un vin que le colonel commandant la base se faisait un plaisir d’offrir à ses invités.
Tout un symbole qui se perpétue à Dijon. La preuve : l’université de Bourgogne possède son propre domaine à Marsannay-la-Côte et a même planté quelques pieds sur le campus, devant l’Institut Jules-Guyot. Le CHU Dijon Bourgogne également, héritier des vignes de prestige des Hospices de Dijon !
Plus insolite : la JDA Bourgogne Dijon, que l’on connaît pour ses exploits sportifs sur les terrains de handball et basketball, s’est récemment dotée d’une filiale baptisée JDA Vignoble. Déjà propriétaire d’un vignoble en Saône-et-Loire, le Domaine des Arbillons, qui s’étend sur 22 hectares, le club sportif a acheté 10 hectares dans le Var et en a planté six autres sur le plateau de la Cras à Dijon. Enfin, c’est inattendu aussi : certaines communes de la métropole – Fontaine-lès-Dijon, Saint-Apollinaire et Quetigny – situées en dehors de la zone d’appellation, ont-elles aussi leurs propres vignes.
CAPITALE MONDIALE DU VIN
Nouveau siège de l’Organisation internationale de la vigne et du vin, Dijon accueille du 14 au 18 octobre le 45e Congrès mondial du vin. Un événement sans précédent pour la ville qui se hisse parmi les cités où se joue la diplomatie internationale.
L’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) est en quelque sorte « l’Onu du vin ». C’est l’organisme qui orchestre, réglemente la production et le commerce du vin dans le monde entier. Créé en 1924, il célèbre donc son 100e anniversaire dans un contexte économique très tendu : phylloxera, surproduction viticole, baisse de la consommation…
L’OIV regroupe aujourd’hui 50 pays, qui représentent à eux seuls 70 % de la production mondiale et 90 % de la consommation mondiale de vin. Son siège historique était à Paris mais ses responsables ont souhaité l’installer en région, notamment en raison du coût de l’immobilier et de l’exiguïté des anciens locaux. Dijon, en concurrence avec Bordeaux et Reims, l’a emporté grâce à un dossier de qualité – la proposition de restaurer l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno dans un délai contraint – et à ses atouts scientifiques et culturels en matière viti-vinicole : la présence de centres de formation et de recherche de haut niveau, la Chaire Unesco…
L’implantation de l’OIV, proposée par l’État français et validée par les pays membres, représente une décision historique : c’est la première fois qu’une organisation internationale choisit Dijon, positionnant la ville comme un lieu à visibilité mondiale. La tenue du 45e Congrès mondial du vin en est une illustration éloquente : près d’un millier d’experts venus du monde entier sont attendus, ainsi que les ministres de l’Agriculture.
Aux origines de l’OIV
Le saviez-vous ? Gaston Gérard, maire de Dijon de 1919 à 1935, a fait partie, en 1924, des fondateurs de l’OIV. Il fut en effet l’un des 18 membres de la délégation française qui, en 1923, participa à la conférence diplomatique de Paris au terme de laquelle naquit l’idée d’une organisation internationale du vin.
La délégation comprenait « des élus, d’anciens ministres, des hauts fonctionnaires et des représentants professionnels issus de Gironde, d’Alsace, de Champagne et de Bourgogne », rappelle Yann Juban, directeur général adjoint de l’OIV.
Hommage postal
La Poste édite, à l’occasion du Congrès et du 100e anniversaire de l’OIV, un timbre spécial à l’effigie de l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno. Tiré à 600 000 exemplaires, il sera disponible dès le 11 octobre au bureau de poste Clemenceau, à partir du 14 dans de nombreux autres bureaux, ainsi que le 19 à l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno lors des portes ouvertes.
BOUCHU DIT D’ESTERNO, CHANTIER D’EXCEPTION
L’OIV s’installe, en ce mois d’octobre, dans son nouveau siège dijonnais : un hôtel particulier du 17e siècle, inscrit au titre des monuments historiques. La ville, propriétaire de ce site peu valorisé depuis des décennies, l’a entièrement réhabilité.
En 1638, Jean Bouchu devient le premier président du Parlement de Bourgogne. Il veut un logis à la hauteur de sa fonction. Il rachète une bâtisse du 15e siècle, derrière l’église Saint-Jean, et la fait raser pour édifier, entre 1641 et 1643, un hôtel particulier de toute beauté, considéré comme un exemple d’architecture du 17e siècle, sur un modèle de bâtiment en H assez rare à l’époque.
Cette résidence fastueuse passe aux mains de la famille d’Esterno à la fin du 18e siècle, puis est achetée par la ville de Dijon en 1884. Tout au long du 20e siècle, cet ensemble, inscrit au titre des monuments historiques, accueille diverses administrations, notamment une délégation militaire mais également l’Institut pour une meilleure connaissance des villes (Icovil), avant d’être confié à l’OIV pour le demi-siècle prochain.
Un chantier de rénovation de grande ampleur
Des travaux ont été conduits permettant de rendre son lustre à l’architecture classique mais également de créer des fonctionnalités contemporaines nécessaires à une organisation du 21e siècle, en particulier un amphithéâtre de 90 places en sous-sol.
« La qualité du site que nous investissons va au-delà de mes espérances, souligne John Barker, le directeur général de l’OIV, nous disposons désormais à Dijon d’un siège qui est à l’image de l’importance du vin dans le monde, une grande maison pour la grande famille de la vigne et du vin. »
Un lieu qui accueillera les 18 collaborateurs permanents de l’OIV et vers lequel convergeront les quelques 500 experts internationaux auxquels elle fait appel tout au long de l’année.
JOHN BARKER, Néo-Zélandais, directeur général de l’OIV depuis 2023.
À Dijon, une grande maison pour la famille de la vigne et du vin
Quelles sont vos impressions au moment de vous installer dans vos nouveaux bureaux ?
La qualité des locaux que nous investissons va au-delà de mes espérances ! C’est un bâtiment remarquable par son architecture et la rénovation est superbe. Nos 18 collaborateurs bénéficient de conditions de travail exceptionnelles et nous avons un lieu adapté pour accueillir nos 500 experts venus du monde entier avec des salles de réunion et bien sûr des salles de dégustation. Nous disposons désormais à Dijon d’un siège qui est à l’image de l’importance du vin dans le monde, une grande maison pour la grande famille du vin et de la vigne.
L’OIV porte une vocation internationale. Pour autant, quelles relations comptez-vous tisser localement ?
Il est certain que nous sommes tenus à une certaine neutralité. Nous devons être attentifs à représenter tous les vignobles et tous les vins du monde. Cela dit, nous souhaitons entretenir des relations de qualité avec la Bourgogne. Nous allons travailler avec les acteurs du territoire, par exemple avec l’université de Bourgogne, qui dispose de compétences très fortes et à qui nous confierons la numérisation de nos archives.
Le chantier en chiffres
● 17 mois de travaux
● 30 lots de travaux comprenant la maçonnerie, la menuiserie, la plâtrerie, l’électricité, le paysagisme…
● Jusqu’à 60 ouvriers à l’œuvre en simultané durant l’été 2024
● 129 fenêtres conservées et restaurées, dont 3 du 18e siècle
● 12 millions d’euros quasi intégralement remboursés par l’État qui versera des loyers
Partenariat gagnant
La ville, propriétaire de l’Hôtel, le met à disposition de l’OIV par un bail emphythéotique administratif d’une durée de 50 ans. Il s’agit d’un contrat spécifique pour la location de biens immobiliers de longue durée pour un motif d’intérêt général. C’est le cas de l’OIV, organisation non gouvernementale internationale. Le loyer, pris en charge par la France en qualité d’État hôte de l’OIV, couvrira à terme la quasi-totalité des dépenses de la ville lors de cette opération.
EN ACCUEILLANT L’OIV, DIJON SE POSITIONNE SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE ET GEOSTRATÉGIQUE
L’entrée de la Chine à l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) peut avoir plusieurs impacts en matière de géostratégie et de diplomatie :
1. Renforcement des liens économiques : La Chine est l’un des plus grands marchés pour le vin et a un intérêt croissant pour la viticulture. Son intégration à l’OIV pourrait favoriser des échanges commerciaux accrus entre la Chine et d’autres pays producteurs, ce qui pourrait redéfinir les dynamiques de pouvoir dans le secteur viticole.
2. Influence sur les normes internationales : En tant que membre de l’OIV, la Chine pourrait influencer l’élaboration de normes et de réglementations internationales. Cela pourrait entraîner un rééquilibrage des priorités et des standards, en intégrant des perspectives asiatiques dans les discussions globales sur la viticulture.
3. Diplomatie culturelle : Le vin est un élément important de la culture et de la gastronomie. L’implication de la Chine dans l’OIV pourrait promouvoir des échanges culturels et renforcer les liens diplomatiques entre la Chine et les pays producteurs de vin, en favorisant une meilleure compréhension mutuelle.
4. Défis environnementaux : La Chine fait face à des enjeux environnementaux liés à la viticulture, notamment en matière de changement climatique. En collaborant au sein de l’OIV, la Chine pourrait partager ses expériences et ses stratégies, tout en apprenant des meilleures pratiques d’autres pays. Cela pourrait contribuer à un dialogue international sur des questions cruciales comme la durabilité.
5. Compétition géopolitique : L’entrée de la Chine dans l’OIV pourrait aussi accroître les tensions géopolitiques, notamment avec des pays qui perçoivent la montée en puissance de la Chine comme une menace. Les rivalités entre grandes puissances pourraient se répercuter sur les discussions au sein de l’OIV, influençant les alliances et les positions des différents pays.
6. Promotion des produits chinois : Avec la reconnaissance internationale au sein de l’OIV, la Chine pourrait chercher à promouvoir ses propres régions viticoles et ses vins, augmentant ainsi leur présence sur le marché mondial et repositionnant le pays comme un acteur clé dans le secteur vitivinicole.
En résumé, l’entrée de la Chine à l’OIV pourrait avoir des répercussions significatives sur les relations économiques, les normes internationales, la diplomatie culturelle, ainsi que sur les enjeux environnementaux et géopolitiques liés à la viticulture.
QUELS IMPACTS POUR LA VILLE DE DIJON D’ACCUEILLIR LE SIÈGE DE L’OIV ?
Dijon a réussi à obtenir le siège de l’OIV pour plusieurs raisons stratégiques et avantageuses, malgré la concurrence de villes comme Bordeaux et Reims :
1. Patrimoine viticole : Dijon est au cœur de la région viticole de Bourgogne, renommée mondialement pour ses vins de qualité. La ville possède une forte tradition viticole et un savoir-faire reconnu, ce qui en fait un lieu symbolique pour accueillir une organisation internationale dédiée au vin.
2. Infrastructure et accessibilité : Dijon a développé des infrastructures modernes et est bien reliée aux grandes villes françaises et européennes. Cela facilite l’accès pour les délégations internationales et les experts du secteur vitivinicole.
3. Engagement de la collectivité : La Ville de Dijon a montré un fort engagement pour soutenir l’OIV, notamment en termes de financement et d’infrastructures. Ce soutien logistique et financier a pu peser dans la décision finale.
4. Proximité avec la recherche et l’innovation : Dijon est également un pôle de recherche et d’innovation en matière de viticulture, ce qui offre des opportunités de collaboration entre l’OIV et les institutions académiques et de recherche locales. Ce cadre favorable à l’innovation est un atout pour l’OIV.
5. Stratégie de développement durable : Dijon a mis en avant son engagement envers le développement durable et la viticulture responsable, des valeurs qui résonnent bien avec les objectifs de l’OIV. Cela a pu séduire les membres de l’organisation, soucieux des enjeux environnementaux actuels.
6. Dynamisme économique et culturel : Dijon a su se positionner comme une ville dynamique, alliant culture, économie et qualité de vie. Cela a contribué à créer une image positive et attractive pour l’accueil de l’OIV.
7. François REBSAMEN : Détermination, réseau, volonté politique, humilité (face aux candidatures des autres villes mondialement connues), les Climats du vignoble de Bourgogne (bientôt 10 ans !).
En somme, la combinaison de l’héritage viticole, des infrastructures, de l’engagement de la collectivité, de l’innovation, de la durabilité et de l’attractivité de Dijon a fait pencher la balance en faveur de la ville, au détriment de Bordeaux et Reims.
Accueillir le siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) à Dijon présente plusieurs intérêts stratégiques pour la ville :
1. Notoriété et rayonnement international : Accueillir l’OIV renforce la visibilité de Dijon sur la scène internationale, notamment en tant que centre névralgique des questions vitivinicoles. Les 18 salariés (dont le directeur) de l’OIV, et leurs familles, installés à Dijon participent également à la vie socio-économique de la ville (logement, école, commerces, restauration…). Par ailleurs, l’OIV attirera des événements, des conférences et des experts du secteur, augmentant ainsi la notoriété de la ville. 51 états c’est 51 délégations soit la venue d’une délégation internationale par semaine à Dijon et les retombées économiques qui vont avec en termes d’hôtellerie restauration etc. Enfin d’autres évènements connexes (une quinzaine) se tiendront tout au long de l’année et qui participeront à cette dynamique.
2. Place sur la scène internationale : Avec l’entrée de pays comme la Chine sur le marché du vin, Dijon se positionne comme un acteur clé dans les discussions sur les nouvelles tendances et les défis globaux du secteur. Cela renforcerait les relations internationales et le rôle de la France, terre viticole historique, dans les négociations autour du vin.
3. Recherche scientifique : L’OIV est également impliquée dans des recherches sur des problématiques contemporaines, comme le réchauffement climatique et ses impacts sur la viticulture. En accueillant l’OIV, Dijon et tout l’écosystème de recherche (Université de Bourgogne, INRAE…) développe des partenariats avec des institutions de recherche, favorisant ainsi l’innovation et l’adaptation du secteur viticole aux défis environnementaux.
4. Préservation du patrimoine : Le projet de restauration de l’Hôtel Bouchu d’Esterno avec un bail de 50 ans pour accueillir le siège de l’OIV permettrait non seulement de préserver un bâtiment historique, mais aussi de générer des revenus à long terme pour la ville. Cela contribuerait à dynamiser le patrimoine culturel tout en justifiant les investissements réalisés.
En résumé, l’accueil du siège de l’OIV à Dijon serait un levier pour accroître la notoriété de la ville, renforcer son rôle sur la scène internationale, stimuler la recherche scientifique dans le domaine viticole et assurer la préservation du patrimoine local.
L’installation du siège de l’OIV à Dijon pourrait avoir plusieurs retombées positives pour la reconnaissance du vignoble du Dijonnais :
1. Visibilité accrue : En tant que centre international des discussions vitivinicoles, l’OIV attirerait des experts, des journalistes et des acteurs du secteur, mettant ainsi en lumière le vignoble du Dijonnais. Cela pourrait générer un intérêt accru pour ses vins et ses terroirs.
2. Label et promotion : La proximité avec une organisation de renom pourrait faciliter l’obtention de labels ou de reconnaissances officielles pour les vins du Dijonnais, contribuant à renforcer leur image et leur prestige.
3. Réseautage et collaborations : L’OIV favorise les échanges entre producteurs et chercheurs. Cela pourrait ouvrir des opportunités de collaboration pour les vignerons du Dijonnais avec d’autres régions viticoles du monde, permettant d’échanger des savoir-faire et d’améliorer la qualité des productions locales.
4. Recherche et innovation : Grâce à l’implication de l’OIV dans des problématiques telles que le changement climatique, le vignoble du Dijonnais pourrait bénéficier de recherches sur des pratiques viticoles durables, renforçant ainsi la qualité et la résilience de ses vins.
5. Attractivité touristique : L’installation de l’OIV pourrait également stimuler le tourisme œnologique. Les visiteurs pourraient être attirés par des événements, des conférences et des activités autour du vin, contribuant ainsi à l’essor économique du vignoble.
6. Dynamisation locale : L’OIV pourrait servir de catalyseur pour des initiatives locales, comme des formations, des séminaires ou des événements, qui mettraient en avant les spécificités et la richesse du vignoble dijonnais.
En somme, l’implantation du siège de l’OIV à Dijon serait un atout majeur pour renforcer la reconnaissance et la valorisation du vignoble du Dijonnais, tant sur le plan national qu’international.
QUESTIONS/RÉPONSES HÔTEL BOUCHU D’ESTERNO
Qu’est-ce qui fait la force de ce lieu ?
Il faut repartir du commencement, qu’on peut situer autour du mois de décembre 2020. Confrontée à la pression foncière de Paris, à la recherche d’un nouveau siège plus vaste en phase avec ses missions et son rayonnement international, l’OIV s’en remet à la France, l’État hôte en vertu d’un traité international, pour lui proposer un lieu prestigieux. Bordeaux, Reims et Dijon se déclarent candidates au début de l’année 2021.
Pour quelles raisons alors choisir la capitale des ducs de Bourgogne ?
D’abord parce que notre ville, née dans l’Antiquité, est non seulement au cœur d’un patrimoine urbain pluricentenaire, mais marque désormais aussi sa différence à la croisée du patrimoine immatériel de la gastronomie française, incarné par l’ouverture en 2022 de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, et du patrimoine paysager et des savoir-faire des Climats du vignoble de Bourgogne inscrits au Patrimoine mondial depuis 2015.
A aussi pesée la mobilisation collective des partenaires académiques et scientifiques – Chaire Unesco « Culture et traditions vitivinicoles » en tête -, à laquelle se sont joints tous les professionnels en Bourgogne de la vigne et du vin, dont Aubert de Villaine, l’emblématique co- gérant de la romanée-Conti. C’est en effet un fait incontestable : aux côtés d’acteurs historiques qui produisent et valorisent les grands vins de Bourgogne, la notoriété et le rayonnement international de Dijon dans le domaine de la vigne et du vin, en particulier en matière de recherche, se sont considérablement renforcés ces dernières années.
Mais ne nous trompons pas : Dijon s’est immédiatement distinguée par sa capacité en un temps record à apporter une réponse immobilière sur mesure à un impérieux besoin immobilier. Fidèle à notre stratégie de valorisation active du patrimoine, en proposant la mise à disposition d’un des plus beaux hôtels particuliers du centre historique pour a minima les cinquante prochaines années, nous avons aligné d’indéniables atouts qui ont séduit l’Etat français et l’OIV : un joyau rare et remarquable classé Monument Historique, un site proche de la gare TGV et de la porte sur la Route des grands Crus, avec un potentiel foncier et de modularité répondant aux besoins exprimés, libre de toute occupation avec donc une capacité à entamer de lourds travaux instantanément.
Nous avons également su marquer notre différence grâce la crédibilité d’une construction juridique et financière originale. Grâce à la reconnaissance du caractère de mission d’intérêt public que revêtent les objectifs et les attributions de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, la Ville de Dijon peut transférer à l’OIV la quasi-propriété de l’Hôtel Bouchu aux termes d’un bail emphytéotique administratif d’une durée de 50 ans. Avec un système d’amortissement progressif sur la durée du bail, le loyer pris en charge par la France en qualité d’État Hôte de l’Organisation couvrira la quasi-totalité de la dépense de la Ville dans la réalisation de l’opération, dont les travaux pour un montant de 12 millions d’euros HT.
De son côté la France remplira la totalité de ses obligations relatives à la prise en charge de l’hébergement du siège et des charges afférentes pour un cout inférieur à celui qu’elle prenait en charge à Paris. Enfin, l’OIV bénéficiera d’une pérennité de son siège dans un site représentatif entièrement réhabilité et adapté à ses missions, tant par sa surface, son implantation que par son prestige.
Un triple partenariat local, national et international où chacun est gagnant, Dijon par la valorisation d’un bien qui reste dans son patrimoine, la France par une meilleure utilisation de ses obligations financières et l’OIV par l’usage d’un véritable siège à l’entrée dans son deuxième centenaire.
Dijon devient l’une des seules villes françaises à recevoir en son sein une organisation internationale (à l’instar de Paris, Lyon, Strasbourg). C’est une étape majeure dans l’histoire de Dijon selon vous ? Est-ce que cela va changer profondément la ville ?
Dijon donne un avenir à son histoire à travers cette réhabilitation patrimoniale exemplaire. La synergie qui s’est mise en place autour de ce transfert entre l’Etat, l’OIV et Dijon a permis de faire évoluer une préoccupation immobilière en un véritable projet structurant non seulement pour l’image et l’avenir de l’OIV, qui va accueillir ici en permanence des délégations du monde entier, mais aussi pour notre ville. Car derrière le formidable défi d’une restauration de l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno et d’une organisation de chantier exemplaires – seulement 17 mois d’intenses travaux -, se joue aussi celui de la reconnaissance internationale du patrimoine vitivinicole de Dijon.
Notre métropole mène aujourd’hui la reconquête de son vignoble disparu au XIXe siècle, avec déjà plus de 50 hectares d’AOC Bourgogne plantés depuis 2013 sous l’impulsion de la collectivité. Ce qu’on appelait « le Dijonnois » reste une terre historique de vins fins qui est pour le territoire un levier majeur de développement et de lutte contre l’étalement urbain.
L’INAO a bien pris en compte le souhait du collectif de viticulteurs qui incarne ce renouveau du vignoble de Dijon métropole d’obtenir, au sein de l’appellation générique AOC Bourgogne, une Dénomination géographique complémentaire : le Bourgogne-Dijon. La procédure est lancée, le dossier a été transmis du régional au national et des commissaires enquêteurs doivent venir dans les prochaines semaines expertiser sur le terrain la réalité et l’intérêt de notre dossier. Vu sa solidité mais aussi la qualité des vins qui sont produits sur ces terroirs métropolitains en continuité géologique de la côte de Nuits, je suis très confiant, même si je sais qu’il y a loin de la coupe aux lèvres dans ce domaine en particulier.
Gaston Gérard, maire de Dijon, faisait parti des membres fondateurs de l’OIV. C’est un beau retour aux sources l’arrivée de l’OIV à Dijon ?
C’est un des signes de l’alignement de planètes qui n’a cessé de nous étonner et de nous réjouir sur ce dossier. Il y a plus d’un siècle, en juin 1923, lors des négociations diplomatiques qui réunissaient les délégations de 5 pays souhaitant créer un Office International du Vin, le seul élu municipal parmi les 15 membres de la délégation française était mon prédécesseur de l’époque, Gaston Gérard, maire de Dijon. Premier édile de notre ville mais en même temps premier Secrétaire d’Etat au Tourisme dans l’histoire de nos institutions, avec une appétence pour la magie du mariage de la gastronomie et du vin qui lui avait permis de jeter les bases de l’oenotourisme avant l’heure.
Le 12 octobre 2024, à l’occasion du Centenaire de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, fondée le 29 novembre 1924, j’aurai remis à l’OIV les clés d’un site patrimonial d’exception entièrement réhabilité au profit de la communauté mondiale de la vigne et du vin : l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno, propriété de la Ville de Dijon depuis 1884 et situé dans un ancien quartier vigneron.
Comment appréhender ce centenaire de l’OIV ?
Avec beaucoup de sérénité, car le chantier sera terminé dans les temps. Je m‘y étais engagé et je tiens à remercier notre maître d’ouvrage délégué, la SPLAAD, l’architecte du patrimoine Fabien Drubigny et ses associés, ainsi que toutes les entreprises qui se sont mobilisées à leurs côtés, en particulier celles qui se passionnent avec talent pour redonner vie à un monument historique, tout en trouvant les équilibres pour en faire un lieu de vie adapté au confort et aux usages du XXIe siècle.
Ce centenaire sera aussi un gage de visibilité internationale supplémentaire pour notre ville puisque l’Etat français, qui a été exemplaire du début à la fin sur ce dossier, a tenu à programmer en parallèle une réunion interministérielle officielle des ministres de l’agriculture des 50 Etats membres de l’OIV, qui vont tous découvrir comment nous avons métamorphosé et mis en valeur Dijon ces vingt dernières années.
LES CHIFFRES DE LA RECONQUÊTE DU VIGNOBLE DU DIJONNAIS
Portée par les élus de Dijon métropole, la reconquête du vignoble du Dijonnais s’incarne aujourd’hui activement dans l’Association des Vignerons du Bourgogne-Dijon (AVBD)
– Création le 25 février 2021 après deux années préparatoires et de dialogues
– 16 viticulteurs fondateurs (24 viticulteurs aujourd’hui)
Idée force
Le 20e siècle aura été celui de l’abandon de 15 siècles d’histoire entre la ville et la vigne
Le 21e sera celui de la renaissance de cette histoire
Constat
Aujourd’hui, dans le périmètre de Dijon métropole, outre Chenove et Marsannay-la-Côte qui disposent d’une appellation village, 5 communes ont des terrains classés en AOC régionale Bourgogne :
– Dijon (Montre-Cul, Les Valendons, La Rente Giron, Les Marcs-d’Or, La Cras)
– Corcelles-les-Monts et Plombières (les vignes de La Cras sont à cheval sur ces 2 communes et une petite partie sur Dijon)
– Talant
– Daix
La superficie classée en AOC Bourgogne « plantable » sur ces communes est d’environ 180 hectares
Quelque 60 ha plantés (dont plus de 30 sur les 3 dernières années, soit un rythme synonyme de dynamique remarquable)
Une étude géologique et pédologique, indépendante et toute récente, finit de démontrer que la qualité des sols classés sur le territoire est propice à la culture de la vigne et compatible avec la notion de terroir (rapport ADAMA – février 2021)
Projection
Les vignerons membres de l’AVBD prévoient de planter 5 à 15 hectares de plus par an (en fonction des autorisations de plantation qu’ils recevront)
Les membres de l’association se sont fixés pour objectifs :
– Reconnaissance par l’INAO d’une dénomination géographique complémentaire (DGC) Bourgogne DIJON (préférée par les vignerons à Bourgogne Côte de Dijon).
Le dossier est très avancé, des commissaires-enquêteurs sont en cours de nomination par le national pour venir d’ici la fin de l’année 2024 expertiser sur le terrain.
– Plantation des parcelles actuelles classées en AOC Bourgogne
– Si possible, extension de l’AOC à de nouvelles parcelles identifiées sur le territoire de la métropole propices à la culture de la vigne
– Plantation de vignes-mère de greffons destinées à la replantation des appellations AOC villages de toute la Bourgogne
– Poursuite avec l’ATVB (Association Technique Viticole de Bourgogne) des expériences en agroécologie qui sont conduites dans le vignoble dijonnais pour répondre aux attentes des professionnels en matière d’évolution climatique et de tolérance aux maladies. A cette fin, des conservatoires de cépages ont été plantés pour permettre de repérer des individus présentant des caractères différents (maturité plus longue, degré d’acidité plus élevé…) qui pourront constituer le vignoble de demain.
– Promotion de cette bientôt AOC Bourgogne-Dijon notamment en collaboration avec les actions menées par Dijon métropole et ses nombreux partenaires : la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, les syndicats viticoles, l’association de secours mutuel Saint-Vincent de Dijon, In Divio Veritas, le monde de la recherche (Université/IUVV, INRAE) et la Chaire Unesco « Culture et traditions vitivinicoles ».
Esprit dans lequel les vignerons placent leurs actions Développer la notoriété du vin de Dijon pour permettre aux viticulteurs de produire des bouteilles dont ils seront fiers grâce à :
– La qualité des bouteilles vendues
– Les conditions dans lesquelles elles auront été produites
– La reconnaissance des autres professionnels
– La mise en place d’actions qui feront société
Informations économiques et financières
Après enquête auprès de l’ensemble des membres de l’Association des Vignerons du Bourgogne Dijon (AVBD), 75% de vignerons souhaitent :
– Commercialiser une partie de leur production en circuit court
– Gérer l’intégralité du cycle (de la vigne à la bouteille)
– Avec un positionnement prix consommateur de 18 à 23 €
Portes-ouvertes de l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno les 19 et 20 octobre 2024
1, rue Monge
19 octobre de 12h à 19h
Découvrez la restauration d’envergure qui a été menée pour accueillir le nouveau siège de l’OIV. Une nouvelle brochure Dijon, Ville d’art et d’histoire vous servira de guide pendant cette visite libre. Des acteurs du chantier seront présents pour raconter leur participation à ce chantier d’exception !
Village des formations de la métropole spécialisées dans la vigne, le vin et les métiers de bouche. Librairie éphémère avec La librairie gourmande de la Cité. Vente du timbre du centenaire de l’OIV émis par La Poste.
• De 12h à 14h / Pain, vin, fromage
Caves de l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno
Dégustation avec La chambre d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté, Bienvenue à la Ferme et l’association des vignerons du Bourgogne-Dijon (AVBD).
• Tables-rondes
Auditorium de Hôtel Bouchu dit d’Esterno
> 15h / « Femmes du vin : quelle influence à l’échelle mondiale ? »
Avec Clémentine Hugol-Gential, professeure à l’Université de Bourgogne, Aurélie Ledy, vigneronne, Marie-Hélène Landrieu, chercheuse et Nathalie Bernardin, professeure de sommellerie.
> 18h / « La renaissance du vignoble métropolitain »
Avec Jean-Luc Theuret, président de l’AVBD, Violaine Moissenet, responsable d’exploitation aux Vignes de Jeanne, Philippe Lemanceau, vice-président de Dijon métropole en charge de Transition alimentaire, Olivier Jacquet, historien et Dominique Bruillot, fondateur de Bourgogne Magazine. Suivie d’une dégustation des vins du Dijonnais.
20 octobre de 10h à 19h
Visites libres du nouveau siège de l’OIV entièrement réhabilité par la ville de Dijon.
20 octobre de 11h à 17h
• Théâtre
Cour d’honneur de l’Hôtel Bouchu dit d’Esterno
Avant-première du spectacle « Garçon un Kir® » par la compagnie Les Encombrants suivie du verre de l’amitié.